Etude et pratique

Il en est qui prétendent que l'étude est inutile, voire nuisible, dans la pratique du Zen. Certains, qui se prétendent dépositaires de la "marque Zen", sont de ce nombre. Pratiquants invétérés de la technique de la double contrainte, ils disent que la pratique EST l'étude, ce qui, en soi, en dispense.
L'expérience montre que ce genre d'attitude tend à enfermer ses pratiquants dans le ritualisme et le sectarisme. Encore une fois, la comparaison avec l'artisanat montre que sans étude, on piétine dans la routine, le travail bien fait mais un peu, voire beaucoup, stérile.

Un maître ancien, dans une autre tradition, disait "On reconnaît un arbre à ses fruits". Trop souvent, on rencontre des personnes qui pratiquent dans cet esprit depuis des années, qu'on dirait desséchées de l'intérieur, amères, sans humanité, voire méchantes, et surtout pleines d'une morgue envers quiconque ne suit pas LEUR gourou attitré. Ces de ces personnes que maître Dôgen disait que "si l'on s'écarte d'un cheveu de la Voie, on s'en éloigne comme du ciel à la terre".

Certes, sans pratique, on se perd dans les considérations théoriques qui s'éloignent de plus en plus de la réalité. Quelqu'un écrivait sur une liste d'échanges azédiste:

>Je suis jeune et sans rigueur dans la pratique.
>En fait y faut structurer sa vie autour du zazen ,
>et pas le mettre n'importe ou.
>On a aucune excuse..

J'ai donc répondu ce qui suit:

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Il est arrivé à M° Deshimaru de dire que Zazen n'était vraiment pas important. Le Sixième Patriarche Huineng (Eno) stigmatisait ceux qui s'abîment dans la méditation assise.
De nombreux maîtres Zen en ont fait autant.
Pourquoi?

Parce que si vous vous mettez à avoir un attachement (bonnô) pour zazen, ce n'est plus zazen. Seule la pratique des huit pistes de l'Octuple Noble Sentier peut te permettre de "structurer ta vie autour du zazen".

Quant à la nécesssité de l'étude (ainsi qu'à son inutilité), elle est bien illustrée par ce cas de la vie de Sekito:

« Qingsi lui demanda d'où il venait. Shitou répondit qu'il arrivait de Caoxi (de chez Huineng).
«Qingsi demanda "Qu'as-tu apporté avec toi?"
«Shitou répondit: "J'avais tout ce dont j'ai besoin avant d'aller à Caoxi."
«Qingsi dit "En ce cas, pourquoi y être allé?"
«Shitou répondit: "Si je n'y étais pas allé, comment l'aurais-je su?"»

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J'ai également trouvé ceci sur un forum (alt.zen):

>Ce dont les gens ont besoin, c'est de lectures guidées -- mais il semblerait que ce soit trop répressif et
>traditionnel pour certains Bouddhistes occidentaux.

> Stephen
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> Ho, Stephen --

>C'est précisément ce que certains d'entre nous voulons!

> Judy
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>Salut Stephen,

>Ca me rappelle lorsqu'on regarde les jongleurs en même temps qu'on écoute la musique: on peut
>virtuellement voir la musique paver la route aux jongleurs.

>Sans orientation, les énergies se dissipent rapidement dans le chaos.

>David Parker