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Cette page a été mise à jour le 9 mai 2013

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Les enseignements de Gudo Wafu Nishijima Sensei

La relazione tra il sistema nervoso autonomo ed il Buddhismo

Una conferenza di Gudo Wafu Nishijima.

©Windbell Publications

La mia teoria a proposito della relazione tra sistema nervoso autonomo e Buddhismo è soltanto una mia théorie à propos de la relation entre le système nerveux autonome et le Bouddhisme n'est qu'une mienne supposition, mais je l'utilise pour expliquer le Bouddhisme depuis de nombreuses années. Et comme je suis d'abord arrivé à cette supposition il y a plusieurs années, je n'ai pas encore rencontré un seul cas qui m'ait obligé à modifier ma théorie. C'est pourquoi j'aimerais exprimer ma proposition primitive au public, à titre de référence. Bien sûr, je ne suis qu'un moine bouddhiste, et je n'ai pas de connaissances suffisantes en physiologie, en psychologie et ainsi de suite. Cependant, mon expérience m'a montré qu'elle était très utile pour expliquer le Bouddhisme en fonction de la connaissance scientifique, et c'est pourquoi je voudrais exprimer ma proposition aujourd'hui.

 

1- Bases fondamentales:

(1) Le système nerveux autonome est divisé en deux parties, c-à-d, le système nerveux sympathique et le système nerveux parasympathique.

(2) Ces deux parties fonctionnent généralement de façons opposées. Par exemple, en général, lorsque le système nerveux sympathique (ci-après nommé SNS) est plus fort que le parasympathique (ci-après appelé SNP), les gens tendent à être tendus, à avoir moins d’appétit, à souffrir d’insomnie, et ainsi de suite. D’autre part, lorsque le SNP est plus fort que le SNS, les gens tendent à être à plat, à avoir bon appétit, à dormir lourdement, à avoir une pression sanguine forte, et ainsi de suite.

(3) En conséquence, l’état d’avoir un SNS plus fort n’est pas recommandable, pas plus que d’avoir un SNP plus fort.

(4) Je suppose que, d’une certaine façon, le Bouddha Gautama a découvert cette sorte de fait important grâce à son expérience d’une vie sincère; Certes, à cette époque, on n’avait aucune connaissance scientifique sur le système nerveux autonome, mais je pense que grâce à ses énormes efforts et à son génie, il a compris ces faits de façons intuitive.

 

2. Unité du corps et de l’esprit

(1) Nous, les Bouddhistes, croyons absolument en la théorie de l’unité du corps et de l’esprit. Je me suis donc intéressé de connaître la relation mutuelle entre l’état du système nerveux autonome (que nous appellerons désormais SNA) et l’esprit humain, et j’en suis arrivé à la proposition que, lorsqu’on a un SNS plus fort, on tend à être idéaliste, et lorsqu’on a un SNP plus fort, on tend à être matérialiste.

(2) Il y a dans nos sociétés bien des gens très portés sur la spiritualité et l'ascétisme, mais qui peuvent parfois se montrer assez agressifs et critiques envers les autres. Il y a cependant une autre sorte de gens, qui sont très attachés à leur plaisirs physiques et n'aiment guère travailler, mais qui tendent à se montrer pessimistes et hésitants.

(3) Quand j'étais jeune, j'ai eu la chance de lire deux livres dont l'auteur était un psychiâtre américain du nom de Karl Menninger. L’un d’eux était intitulé « Man against Himself » [L’Homme contre lui-même] (Harcourt, 1938, 1956), et l’autre « Love and Hate » [Amour et Haine] (Harcourt, 1942). « Man against Himself » détaille la psychologie d'une personne suicidaire. L’auteur y dit qu’une personne qui se suicide n’est pas quelqu’un de faible, mais généralement quelqu’un de très fort et d’agressif. Mais pour quelque raison, lorsque cette agressivité dirigée envers autrui rate sa cible, elle est redirigée contre son auteur-même. Et je me suis senti tout à fait en accord avec cet avis du Dr Menninger. Cependant, dans « Love and Hate », Karl Menninger soutenait que si nous voulons être sains de corps et d’esprit, il nous faut maintenir un équilibre entre l’amour et la haine. Jusque là, on m’avait enseigné que seul l’amour est une valeur positive, et qu’il fallait éviter la haine, mais là, je me trouvais dans l'incapacité de donner tort au Dr Menninger.

(4) Dans le Bouddhisme, nous croyons qu’il n’est pas bon d’être émotif, et donc que nous ne devons pas nous laisser aller à la colère, à l’avidité, et ainsi de suite. Et lorsque je compare ces enseignements avec la théorie de Karl Menninger, je peux voir pour quelles raisons le Bouddha Gautama nous a recommandé la Voie du Milieu.

 

3. Le bouddhisme et le SNA

(1) Un des principes fondamentaux du Bouddhisme, c’est de nier tout autant la croyance idéaliste que la croyance matérialiste. Ce qui laisse entendre que nous devrions éviter et l’état où notre SNS est le plus fort, et l’état où notre SNP est le plus fort. On peut dire que les idées ne sont que le mouvement de nos cellules cérébrales, et donc qu’elles ne sont pas en elles-mêmes de véritables entités. De même pouvons-nous dire que les stimuli sensoriels ne sont que l’excitation de nos organes des sens, et qu’ils ne sont donc pas en eux-mêmes de réelles entités..

(2) Je pense donc que le Bouddhisme souligne l’importance de l’égalité ou de l’équilibre entre le SNS et le SNP. Dans le Bouddhisme, nous avons une phrase en chinois et en japonais, Jijuyo Zanmai, qui explique l’état en Zazen. Le mot jijuyo se divise en deux parties, l’une jiju et l’autre jiyo. Jiju signifie « accepter le soi » et jiyo signifie « utiliser le soi ». Et zanmai signifie un état en Zazen (samadhi). Nous pouvons donc penser que « accepter le soi » évoque la fonction du SNP, et que « utiliser le soi » évoque celle du SNS. Nous pouvons donc penser que Jijuyo zanmai signifie un état d’égalité entre le SNS et le SNP.

(3) Mais il nous est très difficile, voire impossible, d’équilibrer le SNA, parce qu’il a dès l’origine un fonctionnement autonome. Mais c'est ici, me semble-t-il, que le Bouddha Gautama nous a offert une méthode très efficace pour équilibrer le SNA, et cette méthode, c’est Zazen.

(4) Pourquoi Zazen a-t-il un aussi grand pouvoir? Longtemps après avoir je me sois mis à étudier le Bouddhisme, je n’en savais toujours pas la raison. Puis, il y a dix ans environ, sur la recommandation de mon disciple Mike Cross, j’ai lu un livre intitulé « A Teacher’s Window into the Child’s Mind » [Fenêtre d’un enseignant sur l’esprit d’un enfant], par Sally Godard, psychiatre et enseignante américaine. Elle y explique que les moments les plus importants du développement de notre vie se situe dans les 7 ou 8 premières années après la naissance, en particulier les 15 premiers mois. Elle dit que si un enfant subit une influence malheureuse au cours de cette période, il souffrira d’effets assez sérieux sur sa personnalité, et qu’il lui sera très difficile de s’en débarrasser au cours de sa vie. Cependant, elle ajoute que, « En fin de compte, le cervelet est responsable de la régulation des réflexes posturaux et du tonus musculaire, et donc du maintien de l’équilibre du corps ». A la lecture du livre de Mme Goddard, j’ai pu me faire une idée des raisons pour lesquelles Zazen était si utile pour nous améliorer.

 

4. Le sens de Zazen

(1) Zazen n’est donc pas un moyen d'atteindre « l’Eveil », il n’est rien d’autre qu’une action qui nous permet de faire l’expérience de l’équilibre du SNA.

(2) Zazen n’est que la pratique de maintenir droite l’épine dorsale à la verticale dans la posture régulière.

(3) L’état en Zazen s’appelle Shinjin Datsuraku, ce qui signifie « laisser tomber corps et esprit ». Et lorsqu’on réfléchit au sens de « laisser tomber corps et esprit », on peut l’interpréter comme suit : lorsqu’on maintient le SNA en équilibre, cet équilbre peut être ressenti comme un plus/moins zéro, de sorte que nous pouvons parfois sentir que la concsience de notre corps semble être zéro, de même que celle de notre esprit. Et c'est cet état qu'on appelle donc « laisser tomber corps et esprit ».

(4) Donc, par la pratique quotidienne de Zazen, on peut s’habituer à maintenir le SNA en équilibre, et cet état n’est rien d’autre que celui des bouddhas.


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