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Le Bouddhisme Zen
tel que "je" l'entends.

Un peu d'histoire

Le BOUDDHA (-560 à - 480 av. J.C.)

 

L'homme que nous appelons le Bouddha se nommait Siddharta Gautama, et appartenait au clan des Shakya. Il vécut dans la ville (ou bourg) de Kapilavastu dont les ruines se trouvent aujourd'hui à la lisière du Népal et de l'Inde. Héritier du royaume (probablement plutôt un territoire clanique), il se marie à l'âge de 16 ans et son épouse lui donne un fils.

Ses premières années se déroulent paisiblement dans une quiétude heureuse. A cause d'une prédiction faite à sa naissance, il resta longtemps protégé, tenu à l'écart, enfermé dans son palais, et de ce fait ignorait les misères, les horreurs, les souffrances du monde. Lorsqu' il en sortira, il aura cette bouleversante vision de la souffrance humaine, de la maladie, de la vieillesse et de la mort. A ce moment-là, il décide de tout quitter et ainsi commencera sa longue quête spirituelle jusqu'à son illumination au pied d'un vieux ficus Pipal.

 


Sa doctrine

L'enseignement du Bouddha est éminemment pratique. Refusant de tomber dans l'excès de l'idéalisme, qui ne veut examiner que les concepts, et dans celui du matérialisme, qui voudrait ne s'occuper que des éléments tangibles et empiriques de l'univers, il propose une doctrine fondée sur l'action, vue comme pivot incontournable autour duquel s'articulent et les idée et les choses. Ses deux éléments fondamentaux sont donc l'étude, car son enseignement doit être assimilé par l'esprit, et la pratique, car ce qu'assimile l'esprit doit être expérimenté pour pouvoir être validé.

Au départ, on trouve dans ce qu'on appelle le Sermon de Bénarès, car c'est là qu'il expose sa découverte en tout premier lieu:

Il y a la souffrance
La souffrance provient de l'attachement à nos désirs
La souffrance cesse lorsque cesse l'attachement aux désirs
On peut se libérer de la souffrance en pratiquant l'Octuple Noble Sentier

Pour un exposé plus détaillé

Après sa mort, ses disciples continuèrent son enseignement. Mais, l'écriture n'ayant été d'usage en Inde que fort tardivement, il fallut attendre plusieurs siècles pour que ces enseignements ne soient enregistrés sur papier. Pendant ce temps, la transmission de la doctrine ne se fit qu'oralement. Rien d'étonnant, donc, à ce que des divergences se soient installées, considérant surtout que les tempéraments, étant par nécessité différents, les méthodes doivent l'être aussi.

Le Bouddhisme finit par se répandre en Chine, où son adaptation et la traduction de ses textes rencontrèrent d'autres obstacles. L'un de ces obstacles, typiquement humain, c'est de, soit s'abîmer dans les pratiques rituelles, soit de se perdre dans l'étude intellectuelle, deux choses qui font dévier de la "Voie du Milieu".

Enfin, contemporain de Clovis/Chlodeweg, arriva en Chine un Bonze indien, plus ou moins mythique, du nom religieux de Bodhidharma, c'est à dire "Enseignement d'Eveil".

Après avoir répondu au Fils du Ciel qu'à partir du moment où s'inquiétait de savoir combien lui rapporteraient, en somme de mérites, les fondations religieuses qu'il avait faites en faveur du Bouddhisme, qu'elles ne lui rapportaient rien, puisqu'il voulait les marchander, ils se retira neuf ans dans une grotte où se trouve aujourd'hui le monastère, célèbre, de Shaolin. (qui s'écrit "Bosquet")


Cet homme, dont certains voudraient croire qu'il n'a pas existé (et il est probable que celui que dépeignent les légendes n'a pas vraiment existé, de même que Jeanne d'Arc, Napoléon ou de Gaulle...) nous a transmis la pratique fondamentale du Bouddha Shakyamuni, qui était celle du dhyâna (jhana, en pali).
C'est le mot "contemplation" qui serait le plus approprié pour traduire ce mot, que les chinois ont translittéré (sans le traduire) par jhan-na.
On tend à oublier que la prononciation du chinois a évolué au cours des siècles, ce que ne laisse pas deviner l'écriture idéographique. Du VIII° au XIII° siècles, les Japonais ont importé le Bouddhisme de Corée et de Chine, en même temps que sa littérature et sa langue. Usant d'une écriture syllabique, ils ont maintenu la prononciation archaïque du Chinois, et c'est ainsi que jhan-na est devenu zen-na. Abrégée en "zen", c'est ainsi que le mot nous est parvenu. Quoiqu'on translitère le chinois moderne par "chan", il est utile de savoir que les Chinois prononceraient plutôt "djènne".

C'est ainsi que, pendant plusieurs siècles, l'étude du Bouddhisme, parfois dérivée dans des formes (en apparence) étonnantes a constamment fait retour à la pratique de la contemplation assise, telle que constamment répétée par l'imagerie qui représente toujours le Bouddha dans cette posture.

Le Zen, prononciation occidentale d'une prononciation japonaise (le japonais prononcent un peu comme le feraient des Méridionaux, "Zaign") qui est elle-même issue de la prononciation chinoise ancienne qui est à son tour une réduction de la translittération (chan-na/zen-na) du terme sanscrit dhyâna --- le Zen est donc la technique privilégiée par l'école du même nom pour pratiquer ces enseignements.

La posture est rendue plus difficile par la perte de souplesse qu'implique le mode de vie moderne.
Cela ne veut pas dire qu'on ne puisse y accéder. (Il faut seulement faire quelques exercices en préparation).

Par cette posture, on immobilise le corps et on immobilise l'esprit. Et c'est par la vertu de ce paradoxe qu'on peut accéder (ou espérer accéder) à une compréhension du monde et de l'existence qui nous libère, au moins en partie, des malheurs que nous connaissons et qui ne sont dûs, en fin de compte, qu'à nous mêmes.

En ce sens, il s'agit d'un entraînement à... zazen. Mais aussi à la vie.


Afin d'éviter de tomber dans un excès que je reproche souvent à d'autres que je ne nommerai pas, je vais tenter de m'expliquer brièvement.

Si l'on pratique la contemplation-concentration qu'implique la pratique du Bouddhisme Zen, on peut aisément transcrire cette pratique dans les diverses activités de la vie quotidienne. On maintient son attention à la conduite d'un véhicule ou au maniement d'une machine ou d'un outil, accroissant ainsi sa sécurité et son efficacité. On évite de se rendre malheureux pour des choses sans importance, et on accorde son attention et ses énergies à ce qui est vraiment important. on évite de s'enfader sur des objets qui n'y peuvent rien, voire même de se reprocher ses erreurs, ce qui est aussi une perte d'énergie, et, à la place, on observe, on examine ses erreurs, les défaillances de soi ou des objets, et on tâche d'y remédier.

Lorsqu'on agit ainsi, on met tout simplement le Bouddhisme en pratique. Il ne s'agit pas d'un quiétisme ou d'un fatalisme: une doctrine qui privilégie autant l'action ne peut pas être fataliste. Mais il s'agit simplement de faire ce qu'il y a à faire, au moment où il faut le faire. C'est en celà que les Maîtres ont souvent dit que la Voie n'avait rien à voir avec la méditation assise (Zazen). Mais ce dernier, s'il est bien compris, peut permettre d'éviter les pièges qui sèment notre route.


 

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