Mise à jour de cette version française : 15 novembre 2006 |
Mantra du XXIème siècle
Reçu le : 13/11/2000 13:48
Expéditeur : Gilles Mumyô Rivest, zenvaudreuil@hotmail.com
Un Québécois bien ordinaire s'était inscrit pour une retraite zen dans un temple Kongozen au Japon. Voyant vivre les moines, le Québécois se demandait si les moines étaient des pingouins ou des perroquets. Au programme de la retraite, méditation avec la posture de zazen, récitation de mantras marmonnés à voix haute, lecture de sutras et lecture quotidienne d'une longue liste de plus de 600 bouddhas respectueusement vénérés. Comme le Québécois ne parlait pas le japonais, il marmonait du lever jusqu'à midi le mantra suivant :
je perroquette,
tu perroquettes,
il perroquette,
nous perroquettons,
vous perroquettez,
ils perroquettent.
En après-midi et en soirée, le Québécois récitait le mantra suivant:
ils perroquettent
vous perroquettez,
nous perroquettons,
il perroquette
tu peroquettes,
je perroquette.
A la mi-retraite, ayant réalisé que l'Eveil est comme un coup de pied bénéfique au derrière, un choc qui nous réveille instantanément, le Québécois quitta le temple Kongozen en riant. Un jeune moine lui demanda pourquoi il quittait seulement après quelques jours de retraite? Le Québécois bien ordinaire répondit (avec un accent qui surprit le moine japonais): NO BO AKYASHARABAYA ON ARI KYAMARI BORI SOWAKA.
Le jeune moine pleura en entendant ces paroles. Il insista, supplia le Québécois de compléter la retraite zen. Le Québécois bien ordinaire sourit et ajouta avant de quitter le temple Kongozen: "Vous pouvez faire du surplace en cet endroit si vous le désirez".
Gilles Rivest
1941 -