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Dans l'ensemble, on peut dire que tout ce qu'il faille écrire sur zazen se trouve inévitablement dans le Fukan-Zazen-Gi de maître Dôgen, et que ce qu'il n'est pas nécessaire d'écrire ne s'y trouve nul part. Ce qui entraîne inévitablement que ce qui s'y trouve écrit a toujours une valeur importante, et c'est pourquoi j'aimerais revoir toutes ses phrases selon mes interprétations.
(1) Affirmation du monde réel
En général, une personne qui croit en une philosophie idéaliste a tendance à penser que ce qu'elle pense dans son cerveau constitue les critères les plus élevés du monde. Ils en tirent donc la conclusion que le monde réel, qui est si différent de leur idéal, reste toujours imparfait, et donc insatisfaisant.
Mais en même temps, il y a des gens qui croient en une philosophie matérialiste, et pour qui il est très clair que ce monde est constitué de matière. Pour eux, ce monde strictement matériel n'est en rien satisfaisant, mais demeure le seul dans lequel nous puissions vivre. Ils pensent donc que si nous voulons l'améliorer, nous devons le détruire.
Dans le Bouddhisme, cependant, ce monde dans
lequel nous vivons est le seul qui existe, et il nous est donc nécessaire
d'affirmer la situation réelle du monde, et il est inévitable que nous
vivions dedans et tentions de l'améliorer autant que possible. Maître
Dôgen proclame que, dans l'ensemble, les êtres humains vivent
habituellement dans une situation adéquate, et qu'il peut donc paraître
inutile aux êtres humains de partir en
quête de la vérité grâce à des pratiques et des expériences.
(2) Situation réelle de la vie humaine
Cependant, lorsque dans les faits nous
examinons la vie réelle des êtres humains, nous observons qu'elle est loin
d'être adéquate et aisée. Par exemple, lorsque dans notre quotidien un
tout petit problème se pose à nous, souvent prend-il une importance
considérable, au point d'en devenir très difficile à régler. L'esprit
avisé associé à une habileté intuitive excellente, nous pouvons donner
l'impression d'acquérir une grande compréhension de nos problèmes
spécifiques. Cet entendement apparent donne lieu à une confiance très
forte en nos capacités mentales, si forte qu'il en devient impossible pour
nous d'entrer dans le domaine de l'acte réel, celui qui est au-delà,
dépouillé de notre fonction mentale.
(3) Réelle excellence des anciens maîtres
Quand on considère les excellents maîtres du passé, on constate que le Bouddha Gautama pratiqua zazen au Jetanava Anathapindikarama pendant six ans, et que le Grand Maître Bodhidharma, au temple Shaolin, le pratiqua pendant neuf ans. Et ces excellents maîtres ayant pratiqué énormément, il est donc inévitable que nous pratiquions zazen nous aussi.
(4) Nature réelle de zazen
La pratique réelle de zazen n'est pas la
recherche des mots, ni la poursuite du sens des phrases. Elle est de
tourner la direction de la lumière vers l'intérieur de nous mêmes pour que
la réflexion nous éclaire. c'est alors que notre conscience de
corps-et-esprit disparaît naturellement, et que nos visage et yeux
originels se manifestent réellement. Si donc nous voulons vivre cette
sorte de réalité, indescriptible en mots, il nous est nécessaire de la
réaliser par l'acte de Zazen.
(5) Circonstances de Zazen
A la base, il vaut mieux utiliser une pièce
tranquille et manger et boire avec modération. Rejetant toutes les
circonstances et cessant toutes activités pour un moment, on ne devrait
avoir aucune considération de bien et de mal, ni d'intérêt pour le vrai et
le faux. Arrêtant les fonctions de l'esprit, de la volonté et de la
conscience, et les considérations d'image, de considérations,
d'intuitions, et ainsi de suite, on ne devrait jamais avoir l'intention de
devenir un bouddha. L'état en Zazen est complètement différent des
postures assise ou couchée dans notre vie quotidienne.
(6) La méthode pour Zazen, concrètement.
On étend habituellement une natte épaisse à
l'endroit où s'asseoir. A l'époque de maître Dôgen, même dans les maisons
japonaises, on ne se servait guère de nattes. C'est pourquoi, pour
pratiquer zazen sur le plancher de bois, il fallait une natte. Et sur
cette natte, on posait un coussin rond spécial appelé Zafu.
En Zazen, parfois on utilise la pleine posture de lotus, et parfois
la posture du demi-lotus. Dans le cas de la pleine posture de lotus, on
place d'abord le pied droit sur la cuisse gauche, et ensuite le pied
gauche sur la cuisse droite. Dans le cas de la posture de demi-lotus, on
presse le pied gauche sur la cuisse droite. Et dans ce dernier cas, le
terme utilisé est "pousser", ce qui laisse entendre que les jambes sont
pliées de façon un peu plus relâchée.
Et il y a un problème pour savoir s'il est permis de changer entre la
jambe droite et la jambe gauche. Maître Kôdô Sawaki nous a clairement
expliqué que "Maître Dôgen ne nous a donné qu'un seul exemple," et on peut
donc l'interpréter comme une permission d'intervertir les jambes au cours
de Zazen, si nécessaire.
Il faut disposer les vêtements sur les jambes et les pieds doucement et
proprement. Ensuite, on pose la main droite sur la jambe gauche et la main
gauche sur la main droite. Lorsque les pieds sont posés en opposition, on
oppose aussi les mains. les deux extrémités des pouces doivent se toucher,
et elles doivent être placées à la hauteur du nombril.
Ensuite on s'assied tout simplement dans la posture normale, sans pencher
ni à droite, ni à gauche, sans s'affaisser ni en avant ni en arrière. La
ligne horizontale des épaules et celle des oreilles doivent être
parallèles, et le nez et le nombril doivent être en opposition verticale.
Collez la langue au palais, et fermez les lèvres et les dents. Maintenez
toujours les yeux ouverts. Respirez doucement par le nez, et après avoir
bien mis la posture en place, prenez une grande respiration et balancez le
tronc de droite et de gauche. Asseyez-vous ensuite sans bouger, comme une
montagne, et pensez l'état sans pensée. Comment penser l'état sans pensée?
Il est nettement différent de la pensé. Telle est en résumé la méthode
pour Zazen. C'est pourquoi on ne devrait jamais s'imaginer que
"penser l'état sans pensée" soit une autre sorte de pensée.
(7) La véritable substance de Zazen
La pratique de Zazen n'est en rien un effort pour atteindre l'équilibre,
mais bien plutôt l'état qui a déjà réalisé dans l'Univers l'état équilibré
du corps et de l'esprit. Ce n'est que la vérité parfaitement réalisée, et
la fusion entre la pratique et l'expérience. La loi de l'Univers est déjà
réalisée, et tout obstacle, toute restriction, n'a jamais apparu. Si nous
nous sommes mis à reconnaître cette situation, nous sommes comme des
Dragons, que l'eau revigore fortement, et des tigres qui se tiennent
devant une grande montagne. Tout d'abord, la loi de l'Univers a été
réalisée devant nous, et la lugubre obscurité qui nous vient d'un système
nerveux sympathique trop fort, et la facilité désinvolte que nous cause un
système nerveux parasympathique prédominant, ont déjà disparu, ce qui nous
permet de vivre les situations réelles directement et exactement.
(8) Terminer Zazen
A la fin de Zazen, quand on se lève après être resté assis, il faut
le faire doucement, en accord avec notre état paisible et stable. On ne
doit jamais se montrer ni hâtif ni violent.
(9) Effets de Zazen
Quand on considère les effets réels de Zazen, l'état qui a transcendé les
gens ordinaires et les saints est apparu de par la pratique de Zazen, et
les exemples de mort au cours de Zazen, ou de mort en posture debout, sont
des effets de la pratique de Zazen. Qui plus est, les actions de Maître
Gutei en Chine, qui montrait toujours son index pour répondre à toutes les
questions de philosophie bouddhiste, de maître Ananda qui réalisa la
vérité en déposant les mâts des drapeaux dans l'ordre, de maître Nagârjuna
qui jeta une aiguille en acier dans l'eau pour symboliser le fait de
devenir moine, et du bhodhisattva Manjusri qui utilisait un claquoir en
bois dur, ont toutes procédé de la pratique de Zazen. Et quand les maîtres
bouddhistes enseignent, ils se servent d'un chasse-mouches, d'un poing,
d'un bâton, d'un cri, qui ne peuvent être compris par la capacité mentale
à penser ou opérer des distinctions. C'est peut-être alors une forme
dignifiée qui transcende les expressions verbales et la forme extérieure.
Comment nous serait-il possible de nier qu'ils appartiennent à des
critères qui dépassent les considérations intellectuelles, ou la
perception sensorielle. Certes, du vivant de maître Dôgen, l'humanité
ignorait le système nerveux autonome, mais on peut penser que maître Dôgen
avait clairement remarqué que les effets de Zazen ne peuvent pas
être mis en rapport avec les considérations intellectuelles, ou la
perception sensorielle.
(10) Pas de rapport avec le fait d'être malin ou stupide.
Il ne nous est donc pas nécessaire de discuter pour savoir si les gens
sont malins ou stupides, ou lesquels on doit préférer. Si on pratique
Zazen sincèrement, cela pourrait bien n'être que la quête de la vérité.
Pratique et expérience sont dès l'origine une fusion parfaite des deux et,
en conséquence, elles ne sont jamais séparées l'une de l'autre, la
direction où l'on se rend est toujours une, et elles sont toujours
équilibrées et éternelles.
(11) Universalité du Bouddhisme.
Dans l'ensemble, où qu'on habite, soi-même et
les autres, en Inde, à l'Ouest, en Chine ou au Japon, à l'Est, le
Bouddhisme a des caractéristiques communes, à nous enseignées par le
Bouddha Gautama, qui recouvrent exclusivement les attitudes
fondamentales; et comme nous pratiquons Zazen avec une grande sincérité,
nous sommes auto-régulés dans des situations parfaitement stables. Donc,
même s'il y a de nombreuses différences entre nous, , grâce à l'état
équilibré de Zazen, nous devons poursuivre nos efforts en quête de la
Vérité. Pourquoi devrions-nous nous débarrasser de l'endroit que nous
devrions garder pour la pratique de Zazen, et de courir partout dans la
confusion? Si nous faisons ne fut-ce qu'une seule erreur à l'instant
présent, il faut qu'elle soit commise à cet instant-là. Heureusement, nous
avons une précieuse vie d'êtres humains, et avons reçu l'importante
capacité de pratiquer Zazen, nous ne devons donc pas perdre de temps en
passe-temps inutiles. Nous avons déjà maintenu la précieuse pratique à
nous présentée par le Bouddha Gautama. Comment pourrions-nous passer ce
temps précieux en vains plaisirs?
(12) Supplique à tous les bouddhistes du
monde entier.
De plus, notre substance physique est aussi transitoire que la rosée sur
une feuille, et la mouvante condition de notre vie humaine est très
comparable à l'instantanéité d'un éclair. Ils disparaissent soudain et
sont perdus en un instant. C'est pourquoi maître Dôgen supplie sincèrement
tous les bouddhistes du monde de, "s'étant depuis longtemps habitués aux
images artificielles de dragon, ne pas douter du véritable dragon, qui est
Zazen. J'aimerais vous demander de vous efforcer de faire Zazen, qui
n'est autre que la vérité, qui peut être montrée par elle-même pour ce
qu'elle est. Veuillez respecter la personne qui est arrivée à transcender
la connaissance scientifique et à oublier les efforts intentionnels.
Identifiez votre vérité à la Vérité, transmise par tant de maîtres de la
tradition, et réussissez à équilibrer votre système nerveux autonome,
comme l'ont fait tant de patriarches bouddhistes de la tradition. Si ces
sortes d'efforts sont exercés sur une longue période de temps, ils seront
ce qui ne peut en aucun cas être décrit en mots. La porte du sublime
magasin de joyaux s'ouvrira, et il vous sera possible d'utiliser les
joyaux du magasin en toute liberté.
http://www.windbell.com
Dogen Sangha
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