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Cette page a été mise à jour le 1 février 2005

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Les enseignements de Gudo Wafu Nishijima Rôshi

Théorie des quatre vues
ou trois philosophies et une réalité

Une collection de conférences de maître Gudô Nishijima

©Windbell Publications

Introduction

Ce petit livret est une collection de sept conférences sur le Bouddhisme données par le Révérend Gudo Wafu Nishijima lors des séminaires hebdomadaires qu'il tient à Tôkyô depuis une quinzaine d'années. Le Révérend Nishijima fonde ses explications de la théorie bouddhiste sur le Shôbôgenzô, l'oeuvre maîtresse du bonze bouddhiste et philosophe connu sous le nom de Maître Dôgen. Quoique penseur brillant et original, à l'aise avec les mots et les complexités de la logique bouddhiste, Maître Dôgen n'a jamais perdu de vue le gouffre qui sépare les idées de la réalité. Il a trouvé que le vrai fondement de la vie bouddhiste ne réside pas dans les théories, mais dans la simple pratique de l'assise appelée Zazen. Sa pensée est ainsi entièrement pratique et réaliste, et son intuition demeure aussi fraîche et pertinente aujourd'hui qu'elle le fut il y a sept cents ans.

C'est d'avoir étudié toute sa vie le Shôbôgenzo que le Révérend Nishijima a trouvé les bases de la théorie qu'il appelle les Quatre Philosophies ou les Quatre Vues. Dans ces sept conférences, il explique chacun des quatre stades en termes de la pensée philosophique moderne. Le Révérend Nishijima croit que la théorie bouddhiste, la théorie que Maître Dôgen a inscrite dans le Shôbôgenzô, est toujours logique et compréhensible. Mais si l'on ne comprend pas la quadruple structure qu'utilise Maître Dôgen, les images poétiques, la structure complexe et les affirmations sur la réalité en apparence contradictoires que contient le Shôbôgenzô deviennent virtuellement incompréhensibles pour le lecteur moderne.

Les mots et leurs sens présentent des problèmes au lecteur autant qu'au traducteur; tout langage possède ses propres caractéristiques spécifiques qui reflètent la culture de cette société. Le Sanscrit est une langue élégante, complexe et fortement infléchie, et le Japonais est une langue bien davantage orientée sur le sentiment, à laquelle manque la rigide structure logique du Français. Les caractères chinois qui ont été choisis par les premiers traducteurs de la littérature bouddhiste pour exprimer les mots sanscrits catvary aryasatyani sont prononcés Shi Sho Tai, en Japonais. Shi signifie quatre, Sho a le sens de sacré ou de noble et Tai veut dire vérité ou philosophie. Cependant, on s'y réfère souvent comme le Shi Tai Ron, où Ron signifie théorie. Ainsi, l'expression 'Théorie des Quatre Philosophies' est ici une traduction française assez proche du Japonais. Le mot Satya en Sanscrit est devenu en Japonais 'Tai'. L'un et l'autre peuvent être interprétés de diverses façons; quoique le sens premier des deux soit indubitablement 'vérité', 'philosophie' est aussi une version correcte du sens japonais.

Au cours des années, le Révérend Nishijima a fait usage d'une variété de traductions des mots Shi Tai Ron, dans sa tentative de trouver l'expression anglaise la plus appropriée et la plus précise pour transmettre le système de pensée qu'il a trouvé dans l'oeuvre de Maître Dôgen. Comme la structure du Shôbôgenzô est théorique, un système philosophique, le Révérend Nishijima a choisi de faire usage des termes 'philosophie' ou 'vue' plutôt que 'vérité'. Et dans l'expression 'Quatre Philosophies' ou 'Quatre Vues', la quatrième ne désigne pas une philosophie abstraite, mais la réalité elle-même. D'où le titre de ce livret &emdash; Trois Philosophies et Une Réalité.

Nous espérons que grâce aux discussions et échanges d'opinions ouverts entre bonzes, laïcs et spécialistes, une solution réaliste pourra être trouvée au problème de savoir quels mots, quelles phrases décrivent le mieux chaque facette de la pensée bouddhiste. Car on ne peut éviter d'interpréter ce que nous lisons selon nos propres croyances et expériences. Les mots ont souvent des sens très différents selon les personnes. Et pourtant la réalité que la théorie bouddhiste tente de décrire est une; espérons que chacun enseignera la même compréhension, un compréhension commune, de la réalité dans laquelle nous vivons. C'est là l'espoir de Maître Dôgen. Nous espérons nous aussi que ces essais stimuleront cet échange et en tant que tels, contribueront à une compréhension véritable de la pensée bouddhiste de Maître Dôgen.

Le Révérend Nishijima en est venu à croire que les Quatre Philosophies, ou plus correctement, les Trois Philosophies et Une Réalité, pourraient être l'interprétation correcte des Quatre Nobles Vérités. Dans la première conférence, il introduit sa découverte, et quelques unes des raisons pour lesquelles il pense que les mots sanscrits originaux catvary aryasatyani renvoie aux Quatre Philosophies que Maître Dôgen utilise dans le Shôbôgenzô. Il espère que la discussion sur le meilleur choix de mots pour expliquer les concepts bouddhistes continuera et il accueille avec plaisir l'aide et les conseils de ceux qui se sont engagés dans l'étude et la diffusion du Bouddhisme.


La suite: La théorie des quatre vues


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Dogen Sangha

 

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