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On pourra trouver la version originale anglaise de
ce texte à:
http://www.kaihan.com
Je remercie Mr Oller qui m'a aimablement autorisé à effectuer une version française de son travail. Pour la prononciation de la translitération Pinyin, reportez-vous à la Table des translitérations du Pinyin au Wade-Giles et au japonais
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L'enseignement de l'ainsité est donné directement, Une portion de neige dans un bol d'argent, Ne rejette ni ne t'attache aux mots, C'est à minuit vraiment qu'il est le plus brillant Quoiqu'il n'agisse pas il n'est pas sans mots. Tout comme un bébé, complet des cinq sens, Six lignes forment le double trigramme Li , Comme les cinq saveurs de l'hysope En pénètrant la racine, en mesurant les branches, Naturellement pur et profondément subtil, Si fin qu'il ne pénètre aucun espace, Il y a maintenant des écoles subitistes et gradualistes Un cheval attaché, une souris figée de peur, Sans dessus-dessous, les gens prennent le noir pour le blanc. Si tu veux suivre l'ancien chemin Comme un tigre qui lâche la trace de la proie, Le ministre sert toujours son seigneur |
Traduction de:
Toshu John Neatrour;
Sheng-yen;
Kaz Tanahashi
Keiso dokuzui
Les Cinq Rangs de l'Apparent et du Réel:
Enseignements secrets oralement transmis de (le bonze) qui vivait sur le mont Oriental (Tôzan)
Nous ne savons pas par qui le Miroir aux Joyaux du Samadhi a été composé. De Sekito Osho, Yakusan Osho, et Ungan Osho, il été transmis de maître en maître jusqu'à nous dans la chambre secrète. Jamais [ses enseignements] n'ont été volontiers révélés avant aujourd'hui. Après avoir été transmis à Tôzan Osho, ce dernier mit au clair la graduation des Cinq Rangs, et il a composé un vers pour chaque rang, afin de faire ressortir le principe principal du Bouddhisme. Il est sûr que les Cinq Rangs sont une torche sur la route au milieu de la nuit, un traversier au bord de la rivière quand on a perdu son chemin!
Mais hélas! Les jardins du Zen, par les temps qui courent, sont désolés et nus. Le "Zen-qui-pointe-directement-sur-l'Ultime" est considéré comme rien d'autre que de l'ignorance et de la sottise; et ce trésor suprême du Mahayâna, les Cinq Rangs de l'Apparent et du Réel du Miroir aux Joyaux du Samadhi, n'est plus considéré que comme une casserolle vieille et cassée d'une maison démodée. Personne n'y fait attention. [Les étudiants d'aujourd'hui] sont comme des aveugles qui ont jeté leurs bâtons en les traitant de bagage superflu. D'eux-mêmes ils trébuchent et tombent dans la boue des vues hétérodoxes et ne peuvent plus en sortir jusqu'àc ce que la mort les surprenne. Ils ne sauront jamais que les Cinq Rangs sont comme le navire qui leur aurait fait traverser la mer empoisonnée qui entoure niveau de la Vérité, la roue précieuse qui démolit l'inexpugnable prison des deux vacuités. Ils ne connaissent pas l'importante route de la pratique progressive, ni ne sont versés dans le sens secret que renferme cet enseignement. C'est pourquoi ils sombrent dans les eaux stagnantes des états de sravaka ou de pratyeka-bouddha. Ils tombent dans le trou noir des pousses fanées et des semences pourries. Même la main du Bouddha aurait du mal à les en tirer.
Je vais maintenant dispenser ce à quoi je fus initié il y a quarante ans dans la chambre de Shoju en tant que don du Dharma. Si jamais je rencontre une personne supérieure qui étudie les enseignements véridiques et profonds et qui a fait l'expérience de la Grande Mort, je lui donnerai cette transmission secrète, car elle n'a pas été prévue pour des personnes de capacités médiocres ou moindres. Ecoutez et ne le traitez pas à la légère!
Qu'elle est vaste l'étendue de l'océan de la doctrine, combien les portes de l'enseignement sont innombrables! Parmi elles, certes, il y a un certain nombre de doctrines et de secrets transmis oralement et pourtant, jamais je n'ai vu quoi que ce soit qui vale le degré de perversion, la critique malveillante, les explications tortueuses, les ajouts de branche par dessus branche, l'empilement des enchevêtrements auquel on a porté les Cinq Rangs. La vérité, c'est que ces enseignants qui s'en rendent coupables ignorent en vertu de quel principe les Cinq Rangs furent institués. C'est pourquoi il confondent et embrouillent leurs élèves au point que même un Sariputra ou un Ananda auraient du mal à juger correctement.
Ou bien, se pourrait-il que nos patriarches aient accouché de ces absurdités afin de harasser leur postérité inutilement? Pendant longtemps, je me le suis demandé. Mais lorsque je suis entré dans la chambre de Shoju, le rhinocéros de mes doutes précédents s'est tout soudain écroulé, mort... Ne considérez pas l'enseignement des Cinq Rangs avec suspicion, en disant qu'il n'est pas celui qui a été oralement transmis directement par la lignée de Tôzan. Il faut que vous sachiez que ce n'est qu'après avoir complété l'étude des vers de Tôzan que Shoju accorda sa reconnaissance aux Cinq Rangs.
Après être entré dans la chambre de Shoju, et avoir reçu sa transmission, j'étais assez satisfait. Mais, quoique satisfait, je regrettais pourtant que tous les enseignants n'aient pas clairement expliqué le sens de "l'Interpénétration réciproque de l'Apparent et du Réel." Ils avaient l'air d'avoir mis au rencart les mots "interpénétration réciproque" et de ne pas leur accorder la moindre attention. C'est pourquoi le rhinocéros du doute à relevé la tête en moi.
A l'été de la première année de l'ère Kan'en (1748-1751), au milieu de ma méditation, le mystère de "l'Interpénétration réciproque de l'Apparent et du Réel" s'éclaircit tout soudain. C'était tout comme de regarder la paume de ma main. Le rhinocéros du doute s'écroula mort à l'instant, et j'en suffocai presque de joie. Quoique désireux de le transmettre à d'autres, j'avais honte de traire mon lait puant de vieille femme et de salir la bouche des bonzes avec.
Tous ceux d'entre vous qui désirent capter cette source profonde doivent l'étudier en secret de tout leur corps. Mon propre labeur s'est étendu sur plus d'une trentaine d'années. Ne croyez pas qu'ils s'agisse d'une tâche facile! Même si vous deviez quitter votre famille et disperser votre maisonnée, ne considérez pas que cela suffise. Vous devez faire voeu de passer à travers sept, ou huit, voire neuf buissons de ronces, Et lorsque vous aurez passé à travers les ronces, ne croyez pas que cela suffise. Faites voeu d'étudier les enseignements secrets des Cinq Rangs jusqu'à la fin.
Pendant ces dernières huit ou neuf années, voire plus, j'ai essayé de vous inciter, tous autant que vous êtes qui faites cuire votre gruau quotidien sur le même feu avec moi, à étudier cette grande affaire à fond, mais le plus souvent, vous avez cru qu'il s'agissait de la doctrine d'une autre maison et vous y êtes restés indifférents. Seul un petit nombre d'entre vous en a acquis la compréhension. Combien j'en suis désolé! N'avez-vous jamais entendu: "Si nombreuses que soient les portes du Dharma, je fais voeu de les franchir toutes"? Combien plus encore ceci devrait être vrai du principal principe du Bouddhisme et de la Voie essentielle de sanzen!
Shoju Rojin disait: "Afin de fournir aux étudiants un moyen de faire directement l'expérience des Quatre Sagesses, les patriarches dans leur compassion et avec leur habileté à concevoir des expédients ont d'abord institué les Cinq Rangs." Que sont donc ces fameuses Quatre Sagesses? Ce sont la Grande Sagesse du Parfait Miroir, la Sagesse de la Nature universelle, la merveilleuse Sagesse d'obseration et la Sagesse de Perfection-de-l'Action.
Pratiquants de la Voie, même si vous aviez poursuivi vos études dans les Trois Corbeilles sans discontinuer pendant de nombreux kalpas, si vous n'avez pas directement fait l'expérience des Quatre Sagesses, il ne vous est pas permis de vous appeller de vrais fils du Bouddha.
Pratiquants de la Voie, si votre étude a été correcte et complète, au moment où vous fracassez la porte d'entrée de la huitième conscience, ou conscience Alaya, la précieuse lumière de la Grande Sagesse du Parfait Miroir se met instantanément à briller. Mais, aussi étrange à dire que ce soit, la lumière de la Grande Sagesse du Parfait Miroir est noire comme lacque. C'est ce qu'on appelle le rang de "l'Apparent dans le Réel".
Ayant atteint la Grande Sagesse du Parfait Miroir, vous entrez alors dans le rang du "Réel à l'intérieur de l'Apparent". Lorsque vous avez accompli votre longue pratique du Samadhi du Miroir aux Joyaux, vous réalisez directement la Sagesse de la Nature universelle et entrez pour la première fois dans l'état d'interpénétration sans obstacle du noumène et des phénomènes.
Mais le disciple ne peut en rester là. Il doit lui-même entrer en connaissance intime avec le rang de "Ce qui vient de l'Intérieur du Réel". Après quoi, en s'appuyant sur le rang de "l'Arrivée à l'Intégration mutuelle, il éprouvera complètement la Sagesse de l'Observation merveilleuse", et la Sagesse de Perfection-de-l'Action. Enfin, il atteindra le rang de "l'Unité atteinte", et après tout cela, il revient s'asseoir parmi le charbon et les cendres.
Savez-vous pourquoi? L'or pur qui est passé par un millier de refontes ne redevient pas du minerai. Ma seule crainte, c'est que vous vous contentiez d'un petit gain. Qu'il est inestimable le mérite obtenu par la pratique pas-à-pas des Cinq Rangs de l'Apparent et du Réel! Par cette pratique, on n'atteint pas seulement les Quatre Sagesses, mais on prouve personnellement que les Trois Corps sont également totalement inclus dans le nôtre propre. N'avez-vous pas lu dans le Daijo shogongyo ron: "Lorsque les huit consciences sont renversées, les Quatre Sagesses sont produites; lorsque les Quatre Sagesses sont liées ensemble, on perfectionne les Trois Corps"? C'est pour cela que Sokei Daishi composa ce quatrain:
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Ta propre nature est dotée |
LE POEME DE TOZAN RYOKAI SUR LES CINQ RANGS
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L'Apparent à l'intérieur du Réel: A la troisième veille de la nuit |
Trop souvent le disciple, considérant que sa réalisation est la fin de la Grande Affaire et que son discernement de la Voie du Bouddha est complet, s'y attache jusqu'à la mort et n'en lâche pas prise. On appelle ça un "Zen d'eau croupie; une personne de ce genre est "un mauvais esprit qui monte la garde sur le cadavre dans la bière".Même s'il reste absorbé dans cet état pendant trente ou quarante ans, il ne sortira jamais de la caverne de la suffisance et des fruits inférieurs de la pratyeka-bouddhéité. C'est pourquoi il est dit: "Celui dont l'activité ne quitte pas ce rang sombre dans l'océan de poison". C'est de cette personne que parlait le Bouddha qui l'appellait "le fou qui obtient sa réalisation dans le rang de la Réalité".
En conséquence, quoiqu'aussi longtemps qu'il reste dans sa cachette de quiétude, de passivité et de distraction, le dedans et le dehors sont transparents et sa compréhension est parfaitement claire, le moment de la vive intuition [qu'il a jusque là atteint grâce à sa pratique] vient en contact avec les conditions impures de la différentiation qui entraînent le trouble et la confusion, l'agitation et la vexation, l'amour et la haine; il va se trouver totalement sans défense devant ces choses, et toutes le misères de l'existence feront pression sur lui. C'est afin de le sauver de cette grave maladie que le rang du "Réel au sein de l'Apparent" a été établi en tant qu'expédient.
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Le Réel au sein de l'Apparent. Une grande dame à l'oeil ensommeillé |
C'est ce qu'on appelle le Samadhi du Miroir de Jade. C'est ce dont parle le Sûtra du Nirvâna lorsqu'il est dit: "Le Tathagata voit la Nature de Bouddha avec ses propres yeux." Lorsque vous êtes entrés dans ce samadhi, "quoique vous poussiez le grand boeuf blanc [tacheté de roux], il ne s'enfuit pas"; la Sagesse Universelle de la Nature se manifeste juste devant vos yeux. C'est ce qu'on entend par les expressions, "Il n'existe qu'un seul Véhicule", "la Voie du Milieu", la Forme véritable", "la Sagesse suprême".
Mais si l'élève, ayant atteint cet état, devait s'en satisfaire, alors, comme auparavant, il vivrait dans la profonde fosse de la "fixation dans un moindre rang de bodhisattvaïté". Pourquoi donc? Parce qu'il ne serait ni familier avec le comportement du bodhisattva, ni ne comprendrait-il les conditions causales d'une terre-de-Bouddha. Quoiqu'il aurait une claire compréhension de la Véritable et Universelle Sagesse, il ne pourrait pas faire briller la Merveilleuse Sagesse qui comprend l'interpénétration sans obstacle des multiples dharmas. Les patriarches, afin de le sauver cette calamité, lui ont fourni le rang de la "Venue de l'Intérieur du Réel."
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La Venue de l'Intérieur du Réel.: A l'intérieur de la vacuité est une Voie |
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L'Arrivée à Intégration Mutuelle: Lorsque deux lames croisent la pointe, |
Et pourtant, il ne doit pas considérer son état comme son repos final. Il est donc dit: "Un tel homme a en lui et de lui-même un esprit qui vole vers les cieux". Que lui faut-il faire, à la fin? Il faut qu'il sache qu'il reste encore un rang, le rang de "L'Unité obtenue".
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L'Unité obtenue: Qui osera l'égaler |
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Pendant combien de temps Tokuun, cette vieille vrille oisive, |
Il est de la plus haute importance d'étudier et de passer par les Cinq Rangs, d'en obtenir une vue pénétrante et d'être totalement sans fixation ni hésitation. Mais, quoique votre étude personnelle des Cinq Rangs arrivera un jour à son terme, la Voie du Bouddha s'étire sans fin et il on n'y trouve aucune aire de repos. Innombrables sont les portes du Dharma.
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L'explication qui suit est tirée du Funogo san ro, da, shi i
rui |
Si vous y arrivez, vous devez connaître cette route. 'Cette route' signifie que tout en demeurant dans le présent tas de sons et de formes, qu'on se débarasse d'abord de l'attachement au Soi, et qu'on atteint son état originel antérieur de sans-Soi. Qui plus est, vous devez connaître que toutes chose n'ont pas d'existence propre. Une fois que la personne et les choses sont sans Soi, on marche dans la vacuité tout au long de ses activités quotidiennes. Cette vie est fondamentalement une pratique et une expérience sans souillure, c'est pourquoi nous pouvons pratiquer et faire l'expérience de la non-souillure. Aujourd'hui, vous devez marcher avec diligence dans la vacuité. Marcher dans la vacuité n'est en rien un art spécila; chaque jour, lorsque vous entrez en salle, vous ne devriez pas mastiquer le moindre grain de riz. Ne pas mastiquer le moindre grain de riz signifie qu'on ne romp pas le jeune ni ne viole la discipline en suscitant la conscience de goûter une saveur. C'est ce qu'on appelle suivre la voie des oiseaux.
Suivre la voie des oiseaux est sans piste; lorsqu'on ne quitte pas son corps dans le royaume du sans piste, c'est là le tournant pour un ascète. Lorsqu'on y est arrivé et qu'on s'y est installé, il reste encore une route à parcourir, au-delà. Celle-ci ne vient ni ne va; on l'appelle "la mousse qui pousse dans le palais de jade". Tous les noms de l'Autre Côté ne sont que des appellations temporaires de ceci. En réalité, c'est la seule route qu'on ne puisse toucher. C'est pourquoi on la dit "cachée". Et "cachée" n'est pas une affaire de lui donner un nom comme sens; le domaine appellé la route cachée est celui du sans-nom ou sans-sens. C'est pourquoi il est dit "Il n'a pas de pays, il ne reste pas, il ne demeure dans aucune maison".
Le savoir et pourtant être capable de ne pas rester ici, être un exemple pour les êtres, les inspirer et les conduire, les réunir et les enseigner, s'appelle 'étendre les mains'. En étendant les mains, il n'y a pas de chemin séparé; on ne transgresse pas la voie des oiseaux. En suivant tout seul la voie des oiseaux, on étend pourtant les mains. Sur la voie des oiseaux, il n'y a pas de chemin séparé; lorsqu'on connaît soi-même la route cachée, on ne la transgresse pourtant pas. Lorsqu'on demeure dans la voie des oiseaux, il ne nous pousse pas de cornes sur la tête mais on étend toujours les mains.
Ainsi les trois routes sont la cause et l'effet de la grande pratique, et la cause et l'effet s'étendent en long et en large à travers tout l'univers.
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Les dits suivant sont attribués à Caoshan Benji, un grand
disciple de Dongshan, aussi connu comme Caoshan l'ancien; les
remarques entre parenthèses sont peut-être de Caoshan Liaowu,
aussi connu comme Grand Maître Huixia, successeur de Benji et
connu comme Caoshan de la seconde génération. Il existe un
certain niveau de confusion sur l'attribution de quelques
anciennes oeuvres Caodong, mais cela n'a aucun rapport avec
notre sujet. |
(Si vous voulez le savoir, ceci se passe dans le cadre de différentes sortes, comme ne pas approuver l'ascétisme, la purification, et la tranquilisation. Donc, si vous voulez le savoir, les Anciens utilisaient de façon provisoire le buffle d'eau pour représenter les différentes sortes de phénomènes, pas de langage.)
Pour ce qui est des différentes sortes de discours, tout discours aller et retour n'est que d'une sorte, c'est pourquoi Nanquan disait: "Là où la connaissance ne peut atteindre, n'en parlez pas; si vous en parlez, alors des cornes vous pousseront sur la tête. Même si vous l'appellez "ainsi", déjà cela a changé. Vous ne devez qu'aller travailler parmi les différentes sortes d'êtres." A l'instant, il vous faut aller dans la différentiation et parler des phénomènes en différentiation, ce n'est que lorsqu'il n'y a plus de mots dans vos mots que vous pourrez le faire. Lorsque Nanquan était malade, quelqu'un lui demanda: "Maître, après votre mort, où irez-vous?" Quan répondit: "Je serai un buffle d'eau à la ferme en bas de la montagne." Son interlocuteur dit: "J'aimerais vous accompagner, maître, mais le puis-je?" Quan dit: "Si tu me suis, viens avec une feuille d'herbe dans la bouche".
(ce sont là les mots d'un ascète qui se transforme; c'est pourquoi il dit: "Si tu veux t'approcher, viens avec une feuille d'herbe dans la bouche." S'approcher intimement s'appelle "Seul le non-attachement est digne d'être offert.")
Il dit aussi: "Pour ce qui est de la chute selon les cas, précisément maintenant au milieu de tous les sons et de toutes les formes, se retourner vers toutes choses et ne pas tomber dans les classifications s'appelle tomber selon les cas."
Il dit aussi: "Pour ce qui est de la chute des précieux, le corps de réalité de la nature de la réalité sont des choses précieuses, elles aussi il faut les retourner; c'est là la chute des précieux. Ici et maintenant, le Boeuf blanc en terrain découvert est le modèle ultime du corps de la réalité; lui aussi, il faut le retourner, afin d'éviter de s'asseoir dans la région de l'uniformité sans discrimination.C'est ce qu'on appelle aussi l'affaire de retrancher les offrandes. Si vous voulez utiliser les offrandes, vous devez obtenir cette nourriture. C'est là ce qu'on appelle la saveur insipide, et c'est appellé le détachement digne d'être offert. Tout le reste est nourriture impure; ce n'est pas la nourriture de la libération non-attachée. Quelqu'un avait demandé à Baizhang: "Qu'utilise-t-on comme nourriture?" et Baizhang avait répondu: "On sert le non-attachement pour nourriture". Yunyan dit: "N'utilisez pas de nourriture comme offrandes." Daowu dit: "Sachant qu'il existe quelque chose à maintenir, tout est offrande."
Ceux qui prennent leur nourriture d'une règle de vie correcte doivent avoir trois sortes de chute.
A cette époque, un bonze demanda: "Porter fourrure et cornes, quelle sorte de sort est-ce? Ne pas retrancher le son et la forme &emdash; quelle sorte de sort est-ce?" Je répondis: "Porter fourrure et cornes est le sort de l'ascète. Ne pas retrancher le son et la forme est le sort selon les cas. Ne pas accepter de nourriture est le sort des précieux- c'est là ce qui est fondamental; on sait que ça existe, et pourtant on ne le saisit pas, de sorte qu'il est dit "sort des précieux" pour ce qui est de la fourrure et des cornes, le sort de l'ascète, c'est ne pas s'attacher à l'affaire de l'ascétisme, ni aux états de récompense de tous les saints. Pour ce qui de ne pas retrancher le son et la forme, le sort selon les cas, puisqu'un débutant sait qu'il a sa propre chose fondamentale, lorsqu'il retourne à à la lumière, il se débarasse de toute forme, son, odeur, saveur, sensation et idée et qu'il atteint l'immobilité. Ainsi, après qu'il ait parfait sa réalisation, il ne s'attache pas aux domaines des six sens; lorsqu'il y tombe il n'est pas embrouillé, et il les accompagne sans obstacle. Il est donc dit: "Les six enseignants des sentiers extérieurs sont nos enseignants, lorsque ces enseignants chutent, vous tombez avec eux et pouvez donc manger". La nourriture est celle de la vie correcte; c'est aussi la chose fondamentale. C'est seulement que ne pas être souillé par la conscience perceptive dans vos six sens s'appelle "tomber" &emdash; ce n'est pas la même chose que les craintes antérieures. On ne saisit même pas ce qui nous concerne personnellement, ce qui est fondamental, à plus forte raison tout le reste.
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La semence des cinq états --- ou positions, rangs --- se
trouve dans le Can tong qi, "L'Accord de la Différence et de
l'Unité, écrit par Shitou (700-790), ancêtre de la maison
Caodong (Sôtô). Dongshan a exposé les cinq états dans son
Baojing sanmei ke, "Méditation sur le Chant du Miroir de Jade",
et a composé un ensemble de poèmes sur les cinq états de
l'interrelation du vrai/absolu et du partial/relatif. Caoshan,
qui semble avoir usé des Cinq Rangs plus que les autres
disciples de Dongshan, avait étudié le Confucianisme jusqu'à
l'âge de dix-neuf ans et exprimait les cinq états en termes de
seigneur et de vassal, de prince et de ministre. Ce qui suit est
l'explication de Caoshan. |
L'état absolu est le domaine de la vacuité, où il n'y a jamais eu la moindre chose; l'état relatif est le domaine de la forme, avec des myriades de formes. Le relatif à l'intérieur de l'absolu c'est tourner le dos au principe et aller vers les phénomènes; l'absolu à l'intérieur du relatif c'est l'indifférence aux phénomènes, en pénétrant le principe. L'intégration mutuelle, c'est répondre subtilement aux myriades de circonstances sans tomber dans les diverses existences. Il n'est ni souillé, ni pur, ni vrai, ni partial; il est donc appellé la grande Voie vide et mystérieuse, la source véridique qui ne saisit pas. Le grands du passé ont depuis des temps immémoriaux estimé que ce rang (état d'intégration) était le plus merveilleux et mystérieux. Il vous le faut discerner clairement et entièrement. Le seigneur est l'état absolu, le vassal, l'état relatif; le seigneur qui considère le vassal est le relatif au sein de l'absolu. La voie du seigneur et du vassal en harmonie est une expression de l'intégration mutuelle.
* Un bonze demanda: "A quoi ressemble le seigneur"?
Le maître répondit: "Sa vertu merveilleuse est honoré à travers le monde
entier; son éveil sublime brille à travers la grande vacuité."
* "A quoi ressemble le vassal?"
"Son activité spirituelle s'étend sur la sainte Voie; la véritable sagesse
bénéficie aux êtres vivants."
* "Qu'est-ce que le vassal se tournant vers son seigneur?"
"Sans tomber en différentes dispositions, en gelant ses sentiments, il
contemple la sainte face."
* "Qu'est-ce que le seigneur qui considère son vassal?"
"Quoique sa merveilleuse apparence ne bouge point, la brillance de sa
lumière est fondamentalement sans partialité."
* "Qu'est-ce que la Voie du seigneur et du vassal en harmonie?"
"Marchant de pair, sans intérieur ni extérieur; se fondant
harmonieusement, le haut et le bas étant égaux."
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Fenyang Shanzhao, 947-1024, fut l'un des grands ancêtres de la
maison de Chan de Linji, remarquable pour son développement du
gong an en tant qu'outil de l'étude du Chan; |
Provenant du sein de l'absolu* |
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Venant du sein de l'absolu, les fleurs de lotus fleurissant sur
un sol desséché -- leurs calices d'or et leurs tiges d'argent
baignées de gouttes de rosée de jade. Le bonze éminent ne
s'assied pas sur le piédestal du phénix. |
Le relatif au sein de l'absolu *. |
(partial dans le vrai) |
Le relatif au sein de l'absolu -- la lune est claire à minuit,
le soleil doit saluer l'aube. |
L'absolu dans le relatif * |
(vrai au sein du partial) |
L'absolu au sein des relatifs: le bout d'un cheveu devient un
arbre immense, une goutte d'eau devient une rivière. |
Arrivant aux deux * |
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Arrivant aux deux - l'esprit ne vient pas du ciel ou de la
terre; comment l'héroïsme peut-il dépendre des quatre saisons
pour son impulsion? |
Réalisation simultanée des deux.* |
(dans l'ancienne tradition, il s'agit d'arriver au relatif et
au partial) |
La réalisation simultanée- la femme de jade jette la navette sur le métier bourdonnant, l'homme de pierre bat le tambour, boum, boum.
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Song of the Jewel Mirror Samadhi ( le Chant du Miroir de Jade du Samadhi)
Roshi Ross Bolleter--Tung Shan's Fourth Rank (Le Quatrième Rang de Dongshan)
A SOLITARY CLOUD--by Robert Joshin Althouse
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