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© Nanabozho (le Grand Lapin)
Mise à jour de cette version française :
11 août 2015

On pourra trouver la version originale anglaise de ce site à:
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Versione italianaantenati dello zen soto

Je remercie Mr Mitchell qui m'a aimablement autorisé à effectuer une version française de son travail. Pour la prononciation de la translitération Pinyin, reportez-vous à la Table des translitérations du Pinyin au Wade-Giles et au japonais

En plus de "l'Accord de la Différence et de l'Unité", le Jingde Chuan Deng Lu attribue un autre poème fameux, le "Chant de la Cabane d'Herbe" à Shitou Xiqian. Ce poème décrit la cabane de méditation que Shitou s'était construit sur un gros rocher près du Temple du Pic du Sud (Nantai).


CHANT DE LA CABANE D'HERBE

 

J'ai construit une cabane d'herbe
Sans rien de valeur dedans.
Après un bon repas, j'aime y faire la sieste.
Le chaume de foin semble encore tout neuf;
Quand il sera fatigué, j'en mettrai du frais.

Qui y habite y est toujours présent,
Mais on ne le trouve ni dedans ni dehors.
Il ne traîne pas avec les gens du monde,
Et il n'aime rien de ce qu'ils aiment.
Cette petite hutte contient tout l'univers,
Et mon corps de chair en est une part intégrale.

Les grands Bodhisattvas ne doutent pas de mon idée,
Même si les humains peuvent la trouver étrange.
Si vous dites que ma cabane a l'air déglingué,
Je vous dirai que là où elle est se trouve l'Esprit Un.
A l'est ou à l'ouest, au nord ou au sud,
Ce qui compte, ce sont de solides fondations.

Avec ses pins verts au-dessus du toit
Et ses claires fenêtres dans les murs,
Même un palais royal ne peut s'y comparer.
La soutane sur mes épaules,
Une pélerine sur ma tête, aucun souci.

Ce n'est pas que je me félicite d'y vivre,
Comme un marchand vantant son produit.
C'est seulement qu'à la tombée du jour,
Mon esprit est sans limites, devant et derrière.

Quand j'ai rencontré mon maître et entendu ses mots,
J'ai décidé de me faire une hutte et d'y habiter.
Sans considérer les contraintes sociales,
Je fais ce dont j'ai envie.

Et pourtant, quoi qu'on vous en dise,
Mon vrai but est d'éveiller les gens.
Si vous voulez rencontrer la "personne" de la hutte,
Il vous faudra d'abord chercher le côté physique.

La qualité symbolique du poème est vraiment remarquable. Shitou dit que sa hutte d'herbe contient tout l'univers, et il l'identifie avec son propre corps. Si vous voulez vous "éveiller", si vous voulez découvrir la "personne" (la Nature de Bouddha) dans l'univers matériel, vous devrez d'abord vous occuper du corps ou du moi physique; c'est-à-dire, étudier la véritable nature des phénomènes (la vacuité).


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