Accueil   Culture du Lotus   Maître Gudo    Articles   Doctrine   Canon Pali
Sutras Mahayana   Humour   Histoire   Galerie   Contact   Liens

Site réalisé par Nanabozoh (le Grand Lapin)
Cette page a été mise à jour le 15 novembre 2006

            Versione italianait

[Repris du blogue de Gudo Wafu Nishijima rôshi]

Autobiographie de maître Nishijima

7/28/2006

1- Le germe

Le Bouddhisme et moi


Ayant atteint l'âge de 85 ans, lorsque je repense à ma vie, je me trouve très heureux d'avoir pu y rencontrer le Bouddhisme et d'avoir continué à l'étudier. Quand j'étais jeune, je n'imaginais pas qu'il puisse n'y avoir qu'une vérité, englobant tout l'univers, mais quand j'ai croisé la philosophie bouddhiste établie par le Bouddha Gautama, j'y ai cru de façon absolue, et j'ai passé plus de 60 ans à étudier, à pratiquer, à enseigner et à répandre le Bouddhisme aussi loin que possible. En ayant compris le sens total, je veux le répandre dans le monde entier, et, depuis peu, je suis très heureux de pouvoir le faire grâce à ce blogue.

Certes, les situations religieuses du monde ne sont pas si simples, et les problèmes créés par les conceptions religieuses qui s'accumulent dans le monde sont vraiment très nombreux, celui de l'Islam n'en étant qu'un exemple. Quoique de nombreux politiciens, religieux et universitaires tentent de résoudre ces complications de tous leurs efforts, il n'est guère aisé pour des humains d'y arriver.

Heureusement pour moi, j'ai rencontré le Bouddhisme. Ce dernier pose que nous devons rejeter les deux philosophies fondamentalement incorrectes que sont l'idéalisme et le matérialisme, et accepter la réalité telle quelle. En entendant cette théorie pour la première fois, j'ai été très surpris et il me fut très difficile de l'accepter. Puis, en avançant dans son étude, j'ai pu voir qu'il s'agissait d'une théorie très raisonnable qui peut nous permettre de voir les caractéristiques unilatérales et imparfaites de l'idéalisme et du matérialisme, et nous ouvrir les yeux directement sur la réalité. Confronté à une philosophie aussi directe et simple, ma surprise fut grande, mais je ne pouvais refuser un enseignement aussi compréhensible et pratique.


Le Bouddhisme et ma famille

J'ai été élevé dans une famille qui n'était guère religieuse. Comme il était si fréquent dans les familles japonaises de l'époque, mon père entretenait régulièrement un petit autel shintoïste près du plafond, et en changeait les feuilles, l'eau, le saké au début de chaque mois, sans pour autant croire sincèrement dans le Shintoïsme. Ma mère allait souvent visiter un temple Shinto près de notre maison, sans être elle non plus une croyante très sincère. C'est pourquoi je ne fus guère influencé par des croyances religieuses.

La Seconde Guerre Mondiale et le Bouddhisme

A l'image de ma famille, je n'eus pas une enfance très pieuse, mais en 1932 et en 1936, il y eut deux graves coups d'état au Japon, et la confrontation politique entre le militarisme nationaliste et le communisme marxiste devint de plus en plus vive. Il était donc inévitable que je me pose la question de savoir lequel des deux était vrai, vu que le problème des deux points de vue fondamentaux était devenu si sérieux.

C'est alors que j'eus la chance d'assister à une retraite bouddhiste présidée par maître Kôdô Sawaki, dans un temple appelé Daichu-ji dans la préfecture de Tochigi, au nord de Tôkyô, et que j'ai entendu sa proclamation très claire à l'effet que "la droite a tort, et la gauche aussi". Ce qu'entendant, je me dis que cela pourrait bien être exact.



Il était inévitable qu'en tant qu'être humain je sois influencé par la génétique, en accord avec la loi de cause à effet. C'est pourquoi je voudrais vous donner quelques indications sur l'histoire de ma famille, grands-parents et parents, pour comprendre comment je suis devenu moine bouddhiste.


Mes grands-parents paternels

Mon grand-père s'appelait Tanemi Koganemaru, soldat du clan féodal de Fukuoka. Et quoique le clan ait été loyal au gouvernement Tokugawa, mon grand-père fit preuve de beaucoup d'enthousiasme envers l'établissement du nouveau gouvernement impérial. C'est pourquoi, avant que ce dernier ne soit établi, il fut arrêté par la police du clan, et il se trouvait en prison au château lors de la proclamation du nouveau gouvernement. Il fut donc libéré et pur revenir dans sa famille. A l'ouest de Fukuoka, il y a une petite montagne appelé Mont Kaya (ou Tsukushi Fuji), et au pied de la montagne, un village appelé Koganemaru, dont presque toutes les familles portaient le nom. On dit qu'un guerrier appelé Kuniomi Hirano demeura chez la principale famille du village, et devint plus tard le chef de la révolte de la mine d'argent d'Ikuno dans la préfecture de Hyôgo, contre le gouvernement Tokugawa ; on peut donc penser que mon grand-père ait pu être fort influencé par les instructions de loyauté envers le gouvernement impérial données par Hirano.

A la suite de l'établissement du gouvernement impérial, suite à ce que je viens d'exposer, mon grand-père travailla comme assistant pour Soho Tokutomi, historien très connu à l'époque. Il semble pourtant que mon grand-père n'ait pas été très satisfait de sa condition économique.

Ma grand-mère s'était beaucoup employée à élever seule ses deux fils en l'absence de son mari, et des deux frères, le plus jeune fut mon père, Iwao Nishijima. Le clan avait enlevé à mon grand-père son nom de famille lorsqu'il était en prison, et on lui donna donc un nouveau nom, celui de Nishijima.


Les grand-parents maternels

Mon grand-père maternel s'appelait Sukeyoshi Terai, soldat du gouvernement Tokugawa, ce qui fait qu'après l'établissement du gouvernement impérial, il suivit l'armée gouvernementale des Tokugawa dans la lutte contre le nouveau gouvernement à Aizu au nord-est du Japon. Il était cependant dévot d'un dieu personnel appelé Sugawara Michizane, et lorsque ce dieu lui apparut en rêve pour lui conseiller de rentrer à Tôkyô, il en suivit le conseil. Il fut plus tard officier à Yokohama en tant que chef de section. Il enseignait aussi l'ancien style traditionnel de Haiku. Quand ma mère était encore très jeune, sa mère mourut, et elle fut élevée par la nouvelle épouse de mon grand-père.



La suite: L'entraînement particulier de mon père


Pour tout renseignement sur Nishijima Roshi, et sur ses livres et articles publiés par Windbell Publications Ltd, veuillez vous rendre sur le site, à:

http://www.windbell.com

Dogen Sangha

 

© Windbell Publications 1992
4-505 Kamishakujii 3-19
Nerima-ku, Tokyo 177, JAPON
Tél/Fax: +81 (0)3-3929-4680
http://www.windbell.com


Accueil   Culture du Lotus   Maître Gudo    Articles   Doctrine   Canon Pali
Sutras Mahayana   Humour   Histoire   Galerie   Contact   Liens