Shurangama Sûtra
Sûtra de la Marche héroïque
Volume VI
3 «Honoré du Monde, ces êtres sont du temps du Bouddha, et il y aura autant d'enseignants hérétiques qui exposeront leurs enseignements qu'il y a de grains de sable dans le Gange. Je veux permettre à ces êtres de rassembler leurs pensées et d'entrer en samadhi. Comment puis-je les amener à résider en paix dans un endroit de la Voie, loin des exploits des démons, et à ce que leur résolution pour la Bodhi soit irréversible?»
4-5 A ce moment, l'Honoré du Monde fit l'éloge d'Ananda devant toute l'assemblée, en disant: «Excellent ! C'est vraiment excellent que tu aies demandé comment établir un lieu de la Voie et comment sauver et protéger les êtres plongés dans le marasme de la période finale. Ecoute bien, maintenant, je vais te l'expliquer». Ananda et la grande assemblée s'accordèrent pour écouter l'enseignement.
7 Le Bouddha dit à Ananda : «Tu m'entends constamment expliquer dans le Vinaya qu'il y a trois aspects décisif à la culture. C'est à dire, que rassembler ses pensées constitue les préceptes ; des préceptes procède la samadhi ; et de la samadhi surgit la sagesse. C'est ce qu'on appelle les Trois Etudes Sans Ecoulements.
9 «Ananda, pourquoi est-ce que j'appelle préceptes le fait de rassembler ses pensées ? Si les êtres dans les six voies de tout monde ordinaire n'avaient aucune pensée de luxure, elles n'auraient pas à entreprendre une succession continuelle de naissances et de morts.
«Ton objectif fondamental pour cultiver la samadhi, c'est de transcender les souillures épuisantes. Mais si tu ne renonces pas aux pensées de luxure, tu ne pourras pas sortir de la poussière.
10 «Même si les gens peuvent posséder une certaine sagesse et la manifestation de la samadhi chan, s'ils ne retranchent pas la luxure, ils sont sûrs d'entrer sur des chemins démoniaques. Au mieux, ils deviendront des rois-démons ; en moyenne, ils deviendront membres de la suite des démons ; au niveau le plus bas, ils deviendront des démons femelles.
11 «Ces démons ont tous leurs groupes de disciples. Chacun prétend avoir accompli la Voie sans Pareille.
12 «Après ma tranquillité, dans l'âge de la fin du Dharma, ces hordes de démons pulluleront, se répandant comme un incendie de broussailles tout en pratiquant l'avidité et la luxure, en même temps qu'ils prétendront être des Conseillers de Bonne Connaissance. Ils seront cause que des êtres tomberont dans la fosse du désir et des conceptions et perdront leur chemin vers la Bodhi.
13 «Lorsque vous enseignez aux gens du monde à cultiver la samadhi, ils doivent tout d'abord se couper de l'esprit de luxure. C'est là la première claire et décisive instruction de pureté donnée par les Ainsi-Venus, les Bouddhas du passé, Honorés du Monde.
14 «En conséquence, Ananda, si les cultivateurs de la samadhi chan samadhi ne tranchent pas le désir charnel, ils sont comme quelqu'un qui cuirait du sable en espérant en obtenir du riz. Après des centaines de milliers d'éons, ce sera ne toujours que du sable chaud. Pourquoi? Ce n'était pas du riz au départ; ce n'était que du sable.
15-16-16 «Si tu pars en quête de la merveilleuse réalisation du Bouddha mais que tu es encore possédé du désir charnel, alors, même si tu atteins un merveilleux éveil, il sera basé sur le désir charnel. Avec le désir charnel à sa source, tu tourneras dans les trois sentiers, et tu ne pourras en sortir. Quelle route prendras-tu pour cultiver et être certifié au Nirvâna de l'Ainsi-Venu ?
16 «Tu dois retrancher le désir charnel qui est intrinsèque au corps comme à l'esprit. Puis te débarrasser même de l'aspect de le retrancher. A ce point, tu auras quelqu'espoir d'atteindre la Bodhi du Bouddha.
17 «Ce que j'ai dit ici est l'enseignement du Bouddhas. Toute explication qui le contredirait serait l'enseignement de Papiyan.
«De plus, Ananda, si des êtres dans les six sentiers de tout monde mondain, n'avaient aucune pensée de tuer, ils n'auraient pas à passer par une continuelle succession de naissances et de morts.
18 «Ton objectif fondamental pour cultiver la samadhi est de transcender les souillures épuisantes. Mais si tu ne renonces pas à tes pensées de meurtre, tu ne pourras sortir de la poussière.
18-19 «Même si les gens peuvent avoir quelque sagesse et les manifestations de la samadhi chan, ils sont certains d'entrer dans la voie des esprits affamés s'ils ne cessent pas de tuer. Tout au plus deviendront ils des fantômes de grande force; en moyenne, ils deviendront des yakshas volants, des chefs de fantômes ou à l'avenant; au pire ils deviendront des rakshasas liés à la terre.
19 «Ces fantômes et esprits ont tous leurs suivants. Chacun prétend avoir accompli la Voie sans Pareille.
20 «Après ma tranquillité, dans l'âge de la fin du Dharma, ces hordes de fantômes et d'esprit pulluleront, se répandant comme un incendie de broussailles tout en prétendant que de manger de la viande peut conduire sur la Voie de la Bodhi.
20-21 «Ananda, je permets aux Bhikshus de manger cinq sortes de pure viande. Cette viande est en fait une transformation amenée par mes pouvoirs spirituels. Elle n'a fondamentalement pas de force vitale. Vous, Brahmanes, vivez dans un climat si chaud et humide, et sur une terre si sablonneuse et rocheuse que les légumes n'y poussent pas; en conséquence; il m'a fallu vous assister de mes pouvoirs spirituels et de ma compassion. A cause de cette bonté magnanime et de cette compassion, cette soi-disant viande correspond à votre goût. Après mon extinction, comment ceux qui mangent la chair d'êtres vivants pourront-ils être appelés les disciples de Çakya?
22 «Il faut que vous sachiez que ces gens qui mangent de la viande peuvent obtenir une certaine conscience et peuvent sembler être en samadhi, mais qu'ils sont tous de grands rakshasas. Lorsque prend fin leur rétribution, ils sont destinés à sombrer dans la mer amère de la naissance et de la mort. Ce ne sont pas des disciples du Bouddha. De telles gens se tuent et se mangent les uns les autres dans un cycle sans fin. Comment de telles personnes peuvent-elles transcender le Triple Domaine?
23 «Lorsque vous enseignez à des gens comment cultiver la samadhi, ils doivent aussi cesser de tuer. C'est là la seconde instruction claire et décisive sur la pureté que donnent les Ainsi-Venus, les Bouddhas du passé, Honorés des Mondes.
24 «En conséquence, Ananda, si ceux qui cultivent la samadhi chan ne cessent pas de tuer, ils sont comme quelqu'un qui se boucherait les oreilles et crierait d'une forte voix, croyant que personne ne l'entend. Il essaie de couvrir le son, mais ceci ne fait que l'augmenter.
«Les purs bhikshus et Bodhisattvas qui pratiquent la pureté ne mettront même pas le pied sur le gazon sur leur chemin; encore moins ne l'arracheraient-ils avec leurs mains. Comment quelqu'un animé d'une grande compassion pourrait-il consommer la chair et le sang des êtres ?
25 «Les bhikshus qui ne portent ni soie, ni bottes en cuir, ni fourrures ou duvet, soit importés soit trouvés sur place, et qui ne consomment ni lait, ni crème ni beurre, peuvent vraiment transcender ce monde. Lorsqu'ils ont remboursé leurs dettes passées, ils n'auront pas à revenir dans le Triple Domaine.
26 «Pourquoi donc? Lorsque quelqu'un porte quoi que ce soit qui ait été pris à une créature vivante, il crée des conditions avec cette créature, tout comme lorsque les gens ont mangé les cent grains, leurs pieds ne pouvaient plus quitter le sol. On doit, autant physiquement que mentalement, éviter les corps et les sous-produits des êtres, autant en les portant qu'en les mangeant. Je dis que de telles personnes obtiennent la vraie libération.
27 «Je que j'ai dit est l'enseignement du Bouddha. Toute explication qui va à l'encontre serait l'enseignement de Papiyan.
28 «Qui plus est, Ananda, si les êtres dans les six chemins de tout monde mondain n'avaient aucune pensée de vol, ils n'auraient pas à subir une succession continuelle de naissances et de morts.
29 «Ton but de base dans la culture de la samadhi, c'est de transcender les souillures épuisantes. Mais si tu ne renonces pas à tes pensées de vol, tu ne pourras te sortir de la poussière.
29-30 «Même si les gens peuvent avoir une certaine sagesse et la manifestation de la samadhi du chan, ils sont certains de pénétrer sur une voie déviante s'ils ne cessent pas de voler. Au mieux, ils deviendront des apparitions habiles; dans la moyenne, ils seront des fantômes vampiriques; au pire, ils deviendront des personnes déviantes possédées par les esprits des rivières.
31 «Ces hordes déviantes ont toutes leurs disciples. Chacune prétend avoir accompli la Voie sans pareille.
32 «Après ma tranquillité, dans l'âge de la fin du Dharma, ces vampires et ces entités déviantes abonderont, se répandant comme le feu de brousse tout en trompant les gens subrepticement. Se prétendant conseillers de bonne connaissance, ils prétendront tous avoir atteint le Dharma insurpassé. Incitant et trompant l'ignorant, ou les effrayant au point de leur faire perdre le bon sens, ils détruiront et laisseront en ruines des ménages partout où ils passeront.
36 «J'enseigne aux Bhikshus à mendier leur nourriture selon là où ils sont, afin de les aider à renoncer à l'avidité et à accomplir la Voie de la Bodhi. Les Bhikshus ne préparent pas leur propre nourriture, afin qu'à la fin de cette vie d'existence transitoire dans le Triple Domaine, ils puissent se montrer comme étant des Une-Fois-Revenus qui partent et ne reviennent pas.
37 «Comment des voleurs pourraient-ils endosser mes robes et vendre l'Ainsi-Venu, en disant que peu importe le karma qu'on crée, ce n'est que le Bouddhadharma? Ils diffament des Bhikshus qui ont quitté la vie de famille et pris les préceptes complets, disant qu'ils appartiennent à la voie du Petit Véhicule. Ce cette façon, ils confondent les êtres illimités, étant cause de ce qu'ils s'égarent, jusqu'à les faire tomber dans l'Enfer Intermittent.
39 «Après ma tranquillité, j'affirme que les Bhikshus qui ont pris la résolution décisive de cultiver la samadhi, et qui peuvent allumer devant les images des Ainsi-Venus une lampe à huile dans leurs corps, ou se cramer un doigt, ou brûler ne fut-ce qu'un bâton d'encens sur leurs corps, éteindront alors leurs dettes depuis des temps immémoriaux. Ils pourront quitter ce monde et être pour toujours libres d'écoulements. Quoique n'ayant pas instantanément compris l'Eveil sans Egal, ils auront déjà focalisé leur esprit sur le Dharma.
40 «Mais si on ne pratique aucune de ces renonciations de complaisance du corps au niveau causal, alors, même si on réalise l'inconditionné, on devra quand même revenir en tant que personne pour éteindre ses dettes passées, exactement comme il m'a fallu me soumettre à la rétribution d'avoir à manger les céréales des chevaux.
41 «Lorsque vous enseignez à des gens du monde comment cultiver la samadhi, ils doivent aussi cesser de voler. C'est là la troisième claire et décisive instruction sur la pureté que dispensent les Ainsi-Venus, les Bouddhas du passé, Honorés des Mondes.
42 «En conséquence, Ananda, si ceux qui cultivent la samadhi du chan ne cessent pas de voler, ils sont comme quelqu'un qui verse de l'eau dans une tasse qui fuit en espérant la remplir. Il pourra continuer pendant autant d'éons qu'il y a de fins grains de poussière, mais à la fin, la tasse ne sera toujours pas remplie.
42-43 «Si les Bhikshus ne gardent rien d'autre que leurs robes et leurs bols ; s'ils donnent ce qui reste de leurs offrandes de nourriture aux êtres affamés ; s'ils joignent les paumes de leurs mains et rendent obéissance à l'entière grande assemblée ; si lorsque les gens les blâment ils peuvent le considérer comme une louange ; s'ils peuvent sacrifier leur corps et leur esprit mêmes, donnant leur chair, leurs os, et leur sang aux êtres vivants ; et s'ils ne répètent pas les enseignements non-ultimes de l'Ainsi-Venu comme s'il s'agissait de leurs propres explications, induisant en erreur ceux qui viennent à peine de commencer l'étude ; alors le Bouddha leur donne son sceau comme quoi ils ont atteint une samadhi véritable.
44 «Ce que j'ai dit ici est l'enseignement du Bouddhas. Toute explication qui irait à son encontre est l'enseignement de Papiyan.
«Ananda, quoique les êtres dans les six voies de tout monde mondain puissent ne pas tuer, voler, ou se débaucher en corps ou en pensée, ces trois aspects de leur conduite étant ainsi parfaits s'ils disent divers mensonges importants, alors la samadhi qu'ils atteignent ne sera pas pure. Ils deviendront des démons de l'amour et des concepts et perdront la semence de l'Ainsi-Venu.
45-46 «Ils prétendent qu'ils ont atteint ce qu'ils n'ont pas atteint, et qu'ils ont été certifiés alors qu'ils n'ont pas été certifiés. Peut-être cherchent-ils à être les premiers dans le monde, êtres supérieurs et très vénérés. Ils annoncent à leurs audiences qu'ils ont atteint le fruit d'un Çrotâpanna, d'un Sakrdagamin, d'un Anagamin, de l'état d'Arhat, du Véhicule de Pratyekabuddha, ou des divers niveaux de l'état de Bodhisattva jusqu'à et y-compris les dix Bases, afin d'amener les autres à les révérer et à se repentir devant eux et parce qu'ils sont avides d'offrandes.
47-48 «Ces icchantikas détruisent les semences de la Bouddhéité aussi sûrement qu'un arbre tala est détruit si on l'abat. Le Bouddha prédit que de telles gens tranchent leurs bonnes racines pour toujours et perdent leur connaissance et vision. Immergés dans l'océan des Trois Souffrances, ils ne peuvent atteindre la samadhi.
48 «J'ordonne qu'après ma tranquillité, les Bodhisattvas et les Arhats apparaissent en des corps de réaction dans l'Age de la fin du Dharma, et qu'ils prennent diverses formes afin de sauver ceux qui sont pris dans le cycle des renaissances.
49 «Il leur faudra soit devenir des Çramanas, des laïcs vêtus de blanc, des rois, des ministres ou des officiels, des jeunes gens ou de jeunes filles vierges, et ainsi de suite, et même des prostituées, des veuves, des débauchés, des voleurs, des bouchers ou des contrebandiers, faisant les mêmes choses que ces sortes de gens tout en chantant les louanges du Véhicule du Bouddha et leur permettant ainsi d'entrer dans la samadhi en corps et en esprit.
54 «Mais ils ne devront jamais dire d'eux-mêmes: «Je suis vraiment un Bodhisattva», ou : «je suis vraiment un Arhat», ou permettre à la cause secrète du Bouddha de fuir en parlant sans préparation à ceux qui n'ont pas encore étudié,
55 «sinon à la fin de leurs vies, et même là seulement à ceux qui héritent des enseignements. Autrement, ces gens ne plongeraient-ils pas les autres dans l'illusion et la confusion et ne se vautreraient-ils pas dans des prétentions grossièrement fausses?
56 «Lorsque vous enseignez aux gens du monde comment cultiver la samadhi, ils doivent aussi cesser de mentir. C'est là la quatrième instruction claire et décisive instruction sur la pureté que dispensent les Ainsi-Venus, les Bouddhas du passé, Honorés des Mondes.
57 «En conséquence, Ananda, quelqu'un qui ne cesse pas de mentir est comme quelqu'un qui sculpterait un étron humain en forme d'encens dans l'espoir de le rendre parfumé. Il tente l'impossible. J'enseigne aux Bhikshus que l'esprit droit est l'endroit de la Voie et qu'en tous aspects de leur pratique des Quatre Comportements Impressionnants, il leur faut éviter la fausseté. Comment pourraient-ils prétendre avoir eux-mêmes atteint les Dharmas d'une personne supérieure ?
58 «Ce serait comme un pauvre qui se dirait faussement empereur et qui amènerait par là sa propre exécution. Encore moins devrait-on tenter d'usurper le titre de Roi du Dharma. Lorsque la base causale n'est pas vraie, les effets sont distordus. Celui qui recherche la Bodhi du Bouddha de cette manière est comme une personne qui tente de mordre son propre nombril. Qui pourrait jamais arriver à cela?
59-60 «Si l'esprit des Bhikshus est aussi droit que la corde d'un arc, et s'ils sont vrais et réels en tout ce qu'il font, alors ils peuvent entrer en samadhi et n'être jamais impliqués dans les actions des démons. Je certifie que de telles personnes accompliront la Connaissance et l'Eveil insurpassés du Bodhisattva.
60 «Ce que j'ai dit ici est l'enseignement du Bouddha? Toute explication qui y est contraire est l'enseignement de Papiyan.
61 «Ananda, tu m'as interrogé sur la concentration de ses propres pensées; J'ai maintenant commencé à expliquer la merveilleuse méthode de la culture pour entrer en samadhi afin de rechercher la Voie de Bodhisattva. Il faut d'abord être pur comme le givre brillant lorsque l'on tient les quatre règles de comportement. On doit se retenir de tout comportement superflu et alors, les trois maux de l'esprit et les quatre de la bouche n'auront plus de cause de surgir.
62 «Ananda, si on ne néglige pas ces quatre sujets, et de plus , si l'on ne recherche pas les formes, les odeurs, les goûts, les objets du toucher et ainsi de suite, alors, comment les actes démoniaques peuvent-ils apparaître ?
«Si les gens ne peuvent mettre fin à leurs habitudes passées, on doit leur enseigner à réciter d'un esprit sans distraction, le mantra spirituel sans pareil de la Lumière au Sommet du Crâne du Bouddha, mahâ Sadana Dwo Bwo Dharani.
63 «C'est l'invisible apparence au sommet du crâne des têtes des Ainsi-Venus. C'est le mantra du coeur proclamé par les Bouddhas de l'Esprit inconditionné qui proviennent des sommets de leurs crânes dans un déluge de lumière et qui sont assis sur des fleurs de lotus garnis de joyaux.
64 «Qui plus est, tes vies passées avec la fille de Matangi ont créé des éons accumulés de causes et de conditions. Tes habitudes d'affection et d'amour émotionnel ne remontent pas qu'à une seule vie et pas même à un seul éon. Pourtant, aussitôt que je l'ai proclamé, elle a été libérée pour toujours de l'amour dans son coeur et a accompli l'état d'Arhat.
65 «Même cette prostituée, qui n'avait aucune intention de cultiver, a été aidée imperceptiblement aidée par ce pouvoir spirituel et a été rapidement certifiée dans la position au-delà de l'étude; alors qu'en est-il de vous, Auditeurs dans l'assemblée, qui cherchez le Véhicule suprême et avez résolu d'atteindre l'état de Bouddha? Pour vous cela devrait être aussi facile que de jeter de la poussière dans un vent favorable. Quel est donc le problème?
66 «Ceux qui, dans l'âge final, souhaiteront s'asseoir dans un lieu de la Voie devront d'abord maintenir les vrais préceptes d'un Bhikshu. Pour ce faire, ils devront trouver pour leur enseignant un Shramana des plus éminents qui est pur dans son respect des préceptes. S'ils ne rencontrent pas un membre du Sangha qui soit véritablement pur, il est alors absolument certain que leur comportement dans les préceptes et les règles ne pourra être accompli.
67 «Ayant bien tenu les préceptes, il leur faudra mettre des vêtements frais et propres, allumer de l'encens en un endroit où ils sont seuls, et réciter cent-huit fois le mantra spirituel donné par les Bouddhas de l'Esprit. Après cela, il leur faudra s'assurer des limites et établir le lieu de la Voie.
68 «Ils devront alors supplier les incomparables Ainsi-Venus qui demeurent dans leurs terres dans les dix directions pour qu'ils émettent une lumière de grande compassion qui oint le sommet de la tête des cultivateurs (de la Bodhi).
«Ananda, lorsque à l'époque de la fin du Dharma de tels purs Bhikshus, Bhikshunis, ou donateurs en robe blanche capables de se débarrasser de l'avidité et de la luxure même au niveau mental, et de prendre les voeux de Bodhisattva dans un lieu de la Voie, et de se laver en entrant et en sortant, à chaque fois, pourront continuer cette pratique de la Voie nuit et jour pendant trois semaines sans dormir, je leur apparaîtrai en forme physique et je caresserai le sommet de leur tête pour les réconforter et leur permettre d'accéder à l'Eveil».
70 Ananda dit au Bouddha: «Honoré du Monde, enveloppé dans l'enseignement insurpassé et compatissant de l'Ainsi-Venu, mon esprit a déjà obtenu un éveil, et je sais comment cultiver et être certifié dans la Voie au-delà de l'étude. Mais comment font ceux qui cultivent dans l'époque finale et veulent établir un endroit de la Voie, pour assurer les limites en accord avec les règles de pureté des Bouddhas, Honoré du Monde?»
70-71 Le Bouddha dit à Ananda: «S'il est des gens au cours de l'ère de la fin du Dharma qui veulent établir un lieu de la Voie, il leur faut trouver d'abord une puissante vache blanche dans les montagnes enneigées, une qui broute les herbes grasses, luxuriantes et sentant bon la fertilité des montagnes. Comme une telle vache ne boit que l'eau pure des montagnes enneigées, sa bouse sera très fine. On peut prendre alors cette bouse de vache, la mélanger avec du chandana, et en enduire le sol.
71 «Si elle ne provient pas des montagnes enneigées, la bouse de vache sentira mauvais et on ne pourra l'utiliser pour enduire le sol. En ce cas, choisissez un endroit plat, creusez de quelque cinq pieds et utilisez cette terre jaune.
72 «Mélangez-la avec de l'encens de chandana, de l'encens 'coulant-dans-l'eau', de l'encens au jasmin, de l'encens à odeur permanente, de l'encens de tulipes, de l'encens de pâte blanche, de l'encens de bois vert, de l'encens de tumulus odoriférant, de l'encens de pin doux, et de l'encens 'langue-de-poulet'. Broyez ces dix ingrédients en une fine poudre, faites-en une pâte, et badigeonnez en le sol de la plate-forme. La zone devrait faire 16 pieds (5 mètres) de large et être de forme octogonale.
72-73 «Au centre de la plate-forme, placez une fleur de lotus faite d'or d'argent de cuivre ou de bois. Au milieu de la fleur, posez un bol rempli de rosée ramassée lors du huitième mois lunaire. Déposez une abondance de pétales de fleur sur l'eau Disposez huit miroirs circulaires à intervalles autour de la fleur et du bol. A l'extérieur des miroirs, disposez seize fleurs de lotus et seize encensoirs, de sorte que les brûle-parfum soient décorés et disposés entre les fleurs. N'y brûlez que de l'encens 'qui-coule-dans-l'eau', en l'allumant avec une braise, et pas avec une flamme ouverte.
73-74 «Placez le lait d'une vache blanche dans seize récipients, avec des gâteaux faits avec la même sorte de lait, du sucre granulé, des gâteaux à l'huile, du gruau au lait, du turushka, du gingembre au miel, du beurre clarifié et du miel filtré. Ces seize choses sont posées tout autour des seize fleurs comme offrande aux Bouddhas et aux grands Bodhisattvas.
74 «A chaque repas et à minuit, préparez un quart de litre de miel et trois cinquièmes de litre de beurre clarifié. Posez un petit brûle-parfum devant la plate-forme. Soutirez le liquide odorant de l'encens turushka et servez-vous en pour nettoyer le charbon. Allumez-les de sorte que la flamme monte, et jetez le beurre clarifié et le miel dans l'encensoir brûlant. Laissez-le brûler jusqu'à disparition de la fumée et présentez-le aux ,Bouddhas et aux Bodhisattvas.
75 «Drapez des bannières et des guirlandes de fleurs sur les quatre murs extérieurs, et dans la pièce où est située la plate-forme, arrangez des images des Ainsi-Venus et des Bodhisattvas des dix directions sur les quatre murs.
76 «A l'endroit le plus éminent, disposez des images du Bouddha Vairocana , du Bouddha Çakyamuni, du Bodhisattva Maitreya , du Bouddha Akshobhya, du Bouddha Amitabha, et toutes les magnifiques transformations du Bodhisattva Guanyin (Contemplateur des Sons du Monde) . A gauche et à droite, placez les Bodhisattvas Trésor-de-Diamant. A côté d'eux, disposez les seigneurs Shakra et Brahma, Ucchushma, et Dirgha la bleue, de même que Kundalini et Bhrukuti et tous les quatre Rois célestes, avec Vinayaka à droite et à gauche de la porte.
77 «Suspendez alors huit miroirs dans l'espace qui entoure la plate-forme de sorte qu'ils fassent exactement face aux miroirs sur la plate-forme.
78 «Durant les premiers sept jours, inclinez-vous sincèrement devant les noms des Ainsi-Venus des dix directions, les grands Bodhisattvas, et les noms des Arhats. A travers toutes les six périodes du jour et de la nuit, récitez continuellement le mantra pendant que vous ferez le tour de la plate-forme. Pratiquez la Voie d'un esprit sincère, en récitant le mantra cent-huit fois à chaque session.
«Pendant la seconde semaine, prononcez les voeux de Bodhisattva d'une intention sans faille et sans hésitation. Dans mon Vinaya, j'ai déjà enseigné à propos des voeux.
79 «Pendant la troisième semaine, tenez le mantra du Bouddha, [Sita â] tapatra , pendant douze heures à la fois d'une seule intention; et le septième jour, les Ainsi-Venus des dix directions apparaîtront simultanément. Leur lumière se reflétera dans les miroirs, illuminant ainsi toute la zone; et ils caresseront le front des pratiquants.
80 «Si on cultive un samadhi comme celui-là dans un endroit de la Voie, même à l'époque de la fin du Dharma, on pourra étudier et pratiquer jusqu'à ce que le corps et l'esprit seront aussi purs et clairs que Vaidurya.
80 «Ananda, si l'un quelconque des maîtres de transmission des préceptes aux Bhikshus ou l'un quelconque sur dix bikshus dans l'assemblée n'est pas pur, l'endroit de la Voie tel que décrit n'aura pas de succès.
81 «Après trois semaines, asseyez-vous droit et immobile pendant cent jours. Ceux qui ont des racines solides ne se lèveront pas de leur siège et deviendront des Çrota-apannas. Quoique leurs corps et esprits n'aient pas encore atteint le fruit ultime de la sagesse, ils savent avec certitude, au-delà de toute question, qu'ils réaliseront un jour la Bouddhéité.
82 «Vous avez demandé comment établir le lieu de la Voie. C'est ainsi qu'il faut faire».
83 Ananda s'inclina aux pieds du Bouddha et dit: «Après que j'ai eu quitté la vie domestique, je me suis reposé sur le regard affectueux du Bouddha. Comme je recherchais l'érudition, je n'ai pas encore été certifié à l'inconditionné.
«Lorsque j'ai trouvé ce Mantra du Ciel de Brahma, j'ai été capturé par l'incantation déviante; quoique mon esprit ait été conscient, je n'avais aucune force pour me libérer. Il me fallait m'appuyer sur le Bodhisattva Manjushri pour me libérer. Quoique béni par le mantra spirituel du front du Bouddha de l'Ainsi-Venu et ayant imperceptiblement reçu sa force, je ne l'ai toujours pas entendu moi-même.
85 «J'espère seulement que le Très Compatissant le proclamera encore pour gentiment sauver tous ceux dans cette assemblée qui cultivent ainsi que ceux du futur qui parcourront les sentiers de la renaissance, afin qu'ils soient libérés en corps et esprit en se basant sur les sons secrets du Bouddha».
86 A ce moment, tous ceux qui étaient dans la grande assemblée s'inclinèrent comme un seul homme et se levèrent en attendant d'entendre la secrète compilation de phrases de l'Ainsi-Venu.
87 A cette époque, des centaines de rayons brillants de lumière surgirent de l'éminence de chair au sommet du crâne de l'Honoré du Monde. Un précieux lotus aux mille pétales surgit alors du milieu de ces rayons. Sur ces précieuses fleurs était assis un Ainsi-Venu de transformation.
87 Du sommet de son crâne, dix rayons de lumière irradiaient, chacun composé de centaines de rayons de lumière subtile. Chacun de ces rayons luisants brillait sur des terres aussi nombreuses que les grains de sable de dix fleuves Gange, cependant qu'à travers l'espace vide, des esprits de Trace Secrète de Diamant apparurent, chacun tenant une montagne et maniant un pilon.
88 La grande assemblée, les yeux levés, ressentit une admiration craintive et demanda l'aimable protection du Bouddha. Avec application, ils écoutèrent pendant que l'Ainsi-Venu proclamait son mantra spirituel à la lumière de la l'Empreinte de la Couronne Invisible:*
I.
Première Assemblée
1 |
|
namo sa dan to |
|
Nama sarva-Tathâgatâya, |
Seconde Assemblée
185 |
|
wu syin |
|
Ôm |
Troisième Assemblée
229 |
|
la shr pe ye |
|
râjâ-bhaya |
Quatrième Assemblée
359 |
|
pe chye fan |
|
Bhagavan |
Cinquième Assemblée
429 |
|
tu shai ja jr do |
|
Dushta-cittâ |
|
|
|
|
|
104 «Ananda, c'est de ce faisceau de lumière au sommet du crâne du Bouddha, le chant secret, Sita â tapatra , avec sa subtile et merveilleuse compilation de phrases, que tous les Bouddhas des dix directions proviennent. Parce que les Ainsi-Venus des dix directions utilisent ce coeur de mantra, ils réalisent la Connaissance et l'Eveil Insurpassés, Corrects, et Compénétrant.
105 «Parce que les Ainsi-Venus des dix directions prennent ce coeur de mantra, ils soumettent tous les démons et contrôlent tous les adhérents aux voies externalistes.
«Parce que les Ainsi-Venus des dix directions se prévalent de ce coeur de mantra, ils sont assis sur des fleurs de lotus en joyau et répondent à travers les pays aussi nombreux que des grains de poussière..
105-106 «Parce que les Ainsi-Venus des dix directions incarnent ce coeur de mantra, ils font tourner la grande Roue du Dharma dans des terres aussi nombreuses que de fins grains de poussière.
106 «Parce que les Ainsi-Venus des dix directions tiennent ce coeur de mantra, ils peuvent passer par les dix directions pour caresser le sommet de la tête des êtres et répandre leurs bénédictions sur eux. Quiconque dans les dix directions n'a pas encore réalisé les niveaux de la sage fruition peut recevoir des prédictions de ces Bouddhas.
106-107 «Parce que les Ainsi-Venus des dix directions sont fondés sur ce coeur de mantra, ils peuvent aller dans les dix directions pour sauver les êtres des souffrances souffertes dans les enfers, en tant qu'esprits affamés, en tant qu'animaux, ou en étant aveugles, sourds, ou muets, de même que les souffrances de se retrouver en compagnie de ceux qu'on hait, la souffrance d'être séparés de ceux qu'on aime, les souffrances de ne pas obtenir ce que l'on recherche et la souffrance de la fournaise brûlante des cinq agrégats. Ils peuvent simultanément libérer les êtres autant des accidents majeurs et mineurs. En réponse à leur récitation, les dangers qui impliquent des bandits, des armées, la loi ou la prison, les dangers qui impliquent le vent, le feu et l'eau; et les dangers de famine, de soif, ou de pauvreté, sont tous éradiqués.
109 «Parce que les Ainsi-Venus des dix directions sont en accord avec ce coeur de mantra, ils peuvent servir de bons et sages conseillers à travers les dix directions. En demeurant dans les quatre aspects du comportement impressionnant, ils font des offrandes absolument appropriées. Dans les assemblées d'autant d'Ainsi-Venus qu'il y a de grains de sable dans le Gange, ils sont considérés être de grands Princes du Dharma.
109 «Parce que les Ainsi-Venus des dix directions pratiquent ce coeur de mantra, ils peuvent se rassembler et enseigner à leurs parents dans les dix directions et empêchent que ceux du Petit Véhicule ne prennent peur lorsqu'ils entendent ce trésor secret.
110 «Parce que les Ainsi-Venus des dix directions récitent ce coeur de mantra, ils réalisent l'Eveil Sans Pareil pendant qu'ils sont assis sous les arbres de Bodhi, et entrent en Pârinirvâna.
«Parce que les Ainsi-Venus des dix directions transmettent ce coeur de mantra, après leur Nirvâna, ceux à qui ils ont transmis le Bouddhadharma peuvent y demeurer et le soutenir au degré ultime. En étant stricts et purs dans les préceptes et les règles, ils peuvent atteindre la pureté totale.
111 «Si je devais expliquer ce Mantra [Sita â] tapatra et ce faisceau de lumière au sommet de la tête du Bouddha du matin jusqu'à la nuit sans m'arrêter, sans jamais répéter une syllabe ou une phrase, je pourrais continuer ainsi pendant d'aussi nombreux éons qu'il y a de grains de sable dans le Gange, et pourtant n'en jamais finir.
111 «Je vous dirai aussi que ce mantra s'appelle La Couronne de l'Ainsi-Venu.
112 «A moins que vous teniez ce mantra, tous autant que vous êtes avec encore quelque chose à étudier qui n'ont pas encore mis fin au cycle des renaissances et pourtant avez eu une détermination sincère de devenir des Arhats, vous trouverez qu'il est impossible de s'asseoir dans un endroit de la Voie et d'être bien à l'abri en corps et en esprit de toutes emprises démoniaques.
113 «Ananda, que tout être en n'importe quel pays de n'importe quel monde recopie ce mantra en écriture sur des supports typiques de sa région, tels que l'écorce de bouleau, le pattra, le papier ordinaire et le tissu de coton blanc, et le stockent dans un sac contenant de l'encens. Si cette personne porte ce sachet sur son corps, ou garde une copie de ce mantra chez elle, alors il faudra que vous sachiez que même si elle en comprend si peu qu'elle ne peut même pas réciter ce mantra de mémoire, elle ne sera pas atteinte par aucun poison pendant toute sa vie.
114 «Ananda, je vais maintenant t'en dire plus sur la manière dont ce mantra peut sauver et protéger le monde, aider les gens à obtenir une grande intrépidité, et amènent la sagesse transcendantale des êtres jusqu'à l'accomplissement. Il faut que tu saches qu'après mon extinction, s'il y a des êtres à l'époque de la fin du Dharma qui peuvent réciter ce mantra eux-mêmes ou enseigner aux autres à le réciter, de telles personnes qui récitent et le maintiennent ne seront pas brûlés par le feu, ne seront pas noyés par l'eau et ne seront pas blessés par des poisons doux ou violents.
115 «D'autres telles choses ne leur arriveront pas non plus, y-compris d'être possédés par aucun dragon, dieu, fantôme, esprit, entité bizarre, fantôme démoniaque, ou mantra mauvais. L'esprit de ces personnes atteindra la réception correcte, de sorte qu'il n'y aura aucun enchantement, aucune sorcellerie paralysante, ni poison fait d'herbes, d'or, d'argent; aucune plante, aucun arbre, insecte ou serpent; et aucune des myriades de sortes de vapeurs empoisonnées qui ne sera transformé en douce rosée lorsqu'on la rencontrera ou l'ingérera.
117 «Aucune mauvaise étoile, ni aucun fantôme ou esprit qui contienne de la malice en son coeur et empoisonne les autres ne pourra effectuer ses maléfices sur ces personnes. Les Vinayaka tout autant que les rois de mauvais esprits et leurs suites seront amenés par la profonde bonté à toujours les garder et les protéger.
118 «Ananda, tu dois savoir que quatre-vingts-quatre-mille nayutas de kotis des sables du Gange des Rois-Bodhisattvas de Trésor de Diamant et leurs descendants, chacun avec des multitudes de Vajra à leur suite, sont toujours en service jour et nuit, sur ce mantra.
119 «Si les êtres dont les esprits sont répandus et qui n'ont pas de samadhi se rappellent et récitent ce mantra, les Rois-Vajra entoureront toujours ces bonnes gens. C'est encore plus vrai pour ceux qui se sont fermement décidés sur la Bodhi. Tous les Rois-Bodhisattvas de Trésor de Diamant les regarderont avec attention et hâteront secrètement l'ouverture de leur conscience spirituelle.
120 «Lorsque cette réaction a lieu, ces gens pourront se rappeler les événements d'autant d'éons qu'il y a de grains de sable dans quatre-vingts-quatre-mille Ganges, les sachant tous sans aucun doute ni illusion.
«A partir de là, à travers toutes les vies jusqu'à ce qu'ils prennent leur dernier corps, ils ne renaîtront pas là où il y a des yakshas, des rakshasas, des putanas, des kataputanas, des kumbhandas, des piçachas et ainsi de suite; ni là où il y a toutes sortes d'esprits affamés, ou d'êtres ayant ou n'ayant pas de forme, ayant ou n'ayant pas la pensée, ou en n'importe quel endroit aussi mauvais.
122 «Si ces bons hommes lisent, récitent, copient ou écrivent ce mantra, s'ils le transportent ou le chérissent, ou s'ils lui font des offrandes, alors, éon après éon ils ne seront ni pauvres ni humbles, et ne naîtront pas en des endroits déplaisants.
123 «Si ces êtres n'ont jamais fait aucun acte générateur de bénédiction, les Ainsi-Venus dans les dix directions leur conféreront leur propre mérite et vertu.
124 «A cause de cela, pendant des asamkhyas d'ineffables, indicibles quantités d'éons, aussi nombreux que les grains de sable du Gange, ils renaîtront toujours dans des endroits où il y a des Bouddhas. Leurs mérite et vertu sans limites seront triples, comme les grappes de fruit de l'amala, car ils demeurent au même endroit, se compénètrent de la culture, et ne se séparent jamais des Bouddhas.
125 «En conséquence, ce mantra peut permettre à ceux qui ont enfreint les préceptes de regagner la pureté de la source des préceptes. Il peut permettre à ceux qui n'ont pas reçu les préceptes de les recevoir. Il peut faire en sorte que ceux qui ne sont pas vigoureux le deviennent. Ce mantra peut permettre à ceux qui manquent de sagesse d'en obtenir. Il peut faire que ceux qui ne sont pas purs le deviennent rapidement. Il peut amener ceux qui ne sont pas végétariens de le devenir naturellement.
127 «Ananda, si de bons hommes qui professent ce mantra devaient violer les purs préceptes avant de les avoir reçus, leur multitude d'offenses encourues par ces violations, qu'elles soient majeures ou mineures, peuvent être simultanément éradiquées après qu'ils auront professé ce mantra.
127 «Même s'ils avaient bu des intoxicants ou mangé des cinq sortes de plantes irritantes et diverses autres choses impures par le passé, les Bouddhas, les Bodhisattvas, les esprits Vajra, les dieux, les immortels, les fantômes, et les esprits n'auront pas le dessus sur eux.
128 «S'ils sont malpropres et dépenaillés, avec de vieilles nippes pour effectuer leur pratique seuls dans un endroit, ils peuvent être également purs. Même s'ils n'érigent pas une plate-forme, s'ils n'entrent pas dans un lieu de la Voie, mais récitent et professent ce mantra, leur mérite et leur vertu pourra toujours être identique avec celle qui est tirée du fait d'entrer sur la plate-forme et de pratiquer la Voie.
129 «S'ils ont commis les cinq actes de rébellion, de graves offenses garantissant une rétribution sans intermittence, ou s'ils sont des Bhikshus ou des Bhikshunis qui ont violé les quatre parajikas ou les huit parakikas, après leur récitation de ce mantra, même un karma aussi lourd pourra disparaître après qu'ils auront récité ce mantra, comme un dune de sable est éparpillée par une bourrasque, au point que pas une particule n'en demeure.
131-132 «Ananda, si des êtres qui ne se sont jamais repentis et qui n'ont jamais réformé aucune des offenses obstructives, lourdes ou légères, qu'ils ont commises au cours des infinis et innombrables éons passés, jusqu'à et y-compris ceux de cette vie même, peuvent néanmoins lire, réciter, copier, ou écrire ce mantra ou le porter sur leurs corps ou le placer dans leurs domiciles ou leurs maisons de campagne, alors tout ce karma accumulé fondra comme la neige dans l'eau chaude. Avant longtemps, ils obtiendront l'éveil à la Patience avec la Non-existence des Etres comme des Dharmas.
133 «Qui plus est, Ananda, si des femmes qui n'ont pas d'enfants et veulent concevoir peuvent sincèrement mémorises et réciter ce mantra ou porter le mantra Sita â tapatra sur elles, elles pourront donner naissance à des fils ou à des filles pourvues de bénédictions, de vertus et de sagesse.
133 «Ceux qui veulent une longue vie l'obtiendront. Ceux qui cherchent à perfectionner rapidement leurs récompense seront rapidement en mesure de le faire. Il en va de même de ceux qui recherchent quelque chose pour leurs corps, leurs vies, leur apparence ou leur force.
134 «A la fin de leurs vies, ils obtiendront la renaissance qu'ils espèrent dans n'importe laquelle des terres de n'importe laquelle des dix directions qu'ils souhaitent. Il est sûr qu'ils ne renaîtront pas dans des endroits déshérités, ni en tant que gens de niveau inférieur; encore moins renaîtront-ils sous une forme bizarre.
135 «Ananda, s'il y a la famine ou la peste dans un pays, une province ou un village, ou si peut-être des armées, des brigands, des invasions, une guerre ou n'importe quelle sorte de danger ou de menace locale, alors, en écrivant ce mantra spirituel, et en le mettant à toutes les portes de la ville, ou sur un chaitya ou sur un dhjava, en donnant pour instruction de vénérer le mantra, d'y obéir, de le révérer, et d'y faire des offrandes sans penser à autre chose; en donnant instruction à tous les citoyens de le porter sur eux ou de le placer chez eux, et alors ces désastres et calamités disparaîtront complètement.
136 «Ananda, dans tous les pays où les gens s'accordent avec ce mantra, les dragons célestes sont ravis, les vents et les pluies sont saisonnières, les cinq sortes de récoltes sont abondantes, et les gens sont paisibles et heureux.
137 «Il peut également supprimer toutes les mauvaises étoiles qui peuvent apparaître dans aucune des directions et se transformer de manières mystérieuses. Il n'y aura ni calamités ni les obstructions. Les gens ne mourront pas accidentellement ou à l'improviste, et ils ne seront pas mis aux fers, ni dans les cangues ou en prison. Jour et nuit, ils seront en paix, et aucun cauchemar ne viendra troubler leur sommeil.
138 «Ananda, ce monde Saha est doté de quatre-vingt-quatre mille mauvaises étoiles changeantes et potentiellement dévastatrices. Vingt-huit grandes mauvaises étoiles les mènent, et huit autres grandes mauvaises étoiles sont leurs chefs. Elles prennent diverses formes, et lorsqu'elles apparaissent dans le monde, elles apportent désastres et calamités imprévues sur les êtres.
140 «Mais chaque fois que ce mantra est gardé, elles seront toutes éradiquées. Une frontière sera assurée sur douze yojanas tout autour, et aucune calamité ni infortune n'empiétera jamais sur elles.
141 « En conséquence, l'Ainsi-Venu proclame que ce mantra protégera tous ceux qui à l'avenir auront commencé à cultiver l'étude, de sorte qu'ils puissent entrer en samadhi, être pacifiés dans leur corps et leur esprit, et atteindre une grande tranquillité.
141 «Encore moins ne pourront les vexer ou les blesser tout démon, fantôme, ou esprit, pas plus que tout ennemi, calamité, ou infortune dus à des vies antérieures qui remontent à des temps sans commencement, ou tout vieux karma ou dettes passées.
142 «En ce qui vous concerne, vous ou quiconque dans l'assemblée qui étudiera, et en ce qui concerne les cultivateurs du futur qui dépendront de ma plate-forme et maintiendront les préceptes en accord avec le Dharma; qui auront reçu les préceptes de membres purs du Sangha; et qui maintiennent ce coeur-de-mantra sans donner naissance à des doutes: si d'aussi bonnes personnes que celles-là ne comprenaient pas leurs esprits dans ce corps même, alors les Ainsi-Venus dans les dix directions auraient menti!»
143 Lorsqu'il eut fini cette explication, d'incommensurables centaines de milliers de Chevaliers-Pouvoir-du-Vajra dans l'assemblée virent devant le Bouddha, joignirent leurs paumes, s'inclinèrent, et dirent au Bouddha: «D'un esprit sincère, nous protégerons ceux qui cultivent la Bodhi de cette manière, selon ce qu'a dit le Bouddha».
143-144 Alors le Roi Brahma, le dieu Shakra, et les quatre grands rois célestes vinrent tous devant le Bouddha, rendirent obéissance tous ensemble, et dirent au Bouddha: «Si effectivement il y a de bonnes personnes qui cultivent et étudient de cette manière, nous ferons tout notre possible pour les protéger sincèrement et faire que tout soit selon leurs voeux à travers leurs vies entières».
144 Qui plus est d'incommensurables grands généraux yaksha, rois rakshasa, rois putana, rois kumbheta, rois piçacha, Vinayaka, les grands rois fantômes, et tous les attributeurs fantômes s'avancèrent vers le Bouddha, joignirent leurs paumes, et lui rendirent obéissance tous ensemble. «Nous avons également fait voeu de protéger ces gens et de faire en sorte que leur Bodhi soit rapidement parfaite».
145 De plus, d'incommensurables quantités de dieux du soleil et de la lune, de seigneurs de la pluie, de seigneurs des nuages, de seigneurs du tonnerre, de seigneurs de l'éclair qui patrouillent à travers l'année, et toutes les suites d'étoiles qui étaient aussi dans l'assemblée s'inclinèrent aux pieds du Bouddha et lui dirent: «Nous protégeons aussi tous les cultivateurs, de sorte que leurs lieux de la Voie soient paisibles et qu'ils puissent atteindre le sans peur».
146 Qui plus est, d'incommensurables quantités de d'esprits des montagnes, d'esprits des mers, et tous ceux de la terre&emdash;les myriades de créatures et d'entités de l'eau, de la terre, et de l'air&emdash;de même que le roi des esprits du vent et les dieux de les Cieux sans Forme, s'avancèrent vers l'Ainsi-Venu, inclinèrent leurs têtes, et dirent au Bouddha: «Nous protégerons aussi ces cultivateurs jusqu'à ce qu'ils atteignent la Bodhi et ne laisserons jamais aucun démon arriver à leurs fins avec eux».
147 Alors le Roi du Trésor-Vajra et les Bodhisattvas dans la grande assemblée, aussi nombreux que quatre-vingt quatre mille nayutas de kotis de grains de sable dans le Gange, se levèrent de leurs sièges, s'inclinèrent aux pieds du Bouddha, et dirent au Bouddha: «Honoré du Monde, la nature de nos actes dans la culture est telle que, quoique nous ayons depuis longtemps accompli la Bodhi, nous ne nous accrochons pas au nirvâna, mais accompagnons toujours ceux qui maintiennent ce mantra, secourant et protégeant ceux qui, à l'époque finale, cultivent correctement la samadhi.
148 «Honoré du Monde, des personnes comme ceci, qui cultivent leurs esprits et recherchent une concentration appropriée, que ce soit à l'endroit de la Voie ou en se promenant, et même ces personnes qui, d'un esprit dispersé, errent et s'amusent dans les villages, seront accomplies et protégées par nous et notre suite.
148-149 «Quoique les rois-démons et les dieux de grands conforts tenteront de les atteindre, ils ne pourront jamais y arriver. Les fantômes devront rester à distance de dix yojanas de ces bonnes personnes, à part ces êtres qui ont décidé qu'ils veulent cultiver le dhyâna».
149 «Honoré du Monde, si ces méchants démons ou leurs suites veulent faire du mal ou déranger ces bonnes gens, nous exploserons leurs têtes en morceaux avec nos massues-Vajra. Nous aiderons toujours ces gens à accomplir ce qu'ils veulent».
151 Alors Ananda se leva de son siège, s'inclina aux pieds du Bouddha, et dit au Bouddha: «Maintenant que nous qui sommes obtus et lents, qui aimons l'érudition mais n'avons pas cherché à arrêter les écoulements de nos esprits, avons reçu l'enseignement compatissant du Bouddha et nous sommes grâces aux moyens appropriés pénétrés de culture, nous faisons l'expérience de la joie en corps et esprit et en tirons d'incroyables bénéfices.
152 «Honoré du Monde, pour un seul qui cultive de cette manière et est certifié avoir atteint le la samadhi du Bouddha, mais qui n'a pas encore atteint le nirvâna, qu'entend-on par le Niveau de la Sagesse Sèche? Que sont les Quarante-quatre Esprits? Quelle est la séquence dans laquelle on cultive pour atteindre son but? Quelle place doit-on atteindre pour qu'on dise être entré sur le terrain? Et qu'entend-on par l'Eveil Egal d'un Bodhisattva?»
152-153 Ayant dit ceci, il effectua une prosternation complète, et alors la grande assemblée d'un seul esprit attendit le son de la voix compatissante du Bouddha alors qu'ils levaient les yeux sans ciller avec une admiration respectueuse.
153 A ce moment-là, l'Honoré du Monde fit les louanges d'Ananda, en disant: «Il est effectivement bon, il est effectivement bon, qu'aux fins de l'entière grande assemblée et de ces êtres qui, à l'époque finale, cultivent la samadhi et recherchent le Grand Véhicule, tu demandes à avoir l'insurpassée bonne voie de la culture qui emmène quelqu'un du niveau d'une personne ordinaire au parinirvâna final expliqué et révélé. Ecoute attentivement, et j'en parlerai pour vous». Ananda et tout le monde dans l'assemblée joignirent leurs paumes, purifièrent leurs esprits, et attendirent en silence de recevoir l'enseignement.
154 Le Bouddha dit: «Ananda, tu dois savoir que la nature merveilleuse est parfaite et lumineuse, séparée de tous noms et attributs. Fondamentalement il n'y a pas de monde, pas plus qu'il n'y a d'êtres.
155 «A cause de la fausseté, les phénomènes viennent à être. C'est parce que les phénomènes viennent à être qu'ils cessent aussi d'être. Même les termes 'venir à être' et 'cesser d'être' sont faux.
156 «Lorsque le faux cesse d'être, cela est connu comme étant la vérité. Ceci s'appelle la Bodhi Insurpassée et le Grand Nirvâna de l'Ainsi-Venu: ces noms renvoient à deux sortes de revirement.
«Ananda, tu souhaites maintenant cultiver la vraie samadhi et arriver directement au Parinirvâna de l'Ainsi-Venu. D'abord, tu dois reconnaître les deux causes renversées sens dessus-dessous des êtres vivants et du monde. Le non-surgissement du sens dessus-dessous est de l'Ainsi-Venu la vraie samadhi.
157 «Ananda, qu'entend-on par le renversement sens dessus-dessous de êtres? Ananda, notre nature dote l'esprit de l'entendement parce que la nature elle-même est la perfection de l'entendement. En ajoutant l'entendement, une autre nature en vient à être, et de cette fausse nature, les conceptions surgissent. A partir de la vacuité absolue provient l'existence absolue.
158 «Tout ce qui existe vient à être de cette manière. La cause n'est pas une cause réelle. Une dépendance subjective sur des apparences objectives est fondamentalement infondée. Ainsi, la base même de l'existence du monde et des êtres est fondamentalement douteuse
159 «La confusion au sujet de notre entendement fondamental et parfait aboutit au surgissement de la fausseté. La fausseté elle-même est privée de substance; ce n'est pas quelque chose à laquelle on puisse se fier.
160 «On peut souhaiter retourner à la vérité, mais ce souhait de la vérité est déjà une fausseté. La nature réelle de la Véritable Ainsité n'est pas une vérité à laquelle on puisse chercher à retourner. Ce faisant on rate la cible.
161 «Ce qui fondamentalement ne surgit pas, ce qui fondamentalement ne demeure pas, ce qui fondamentalement n'est pas l'esprit, et ce qui fondamentalement n'est pas des dharmas vient à être tour à tour. Alors qu'ils surgissent de plus en plus fort, ils forment la propension à créer du karma. Un karma similaire met en place un stimulus mutuel. A cause du karma ainsi généré, il y a production mutuelle et extinction mutuelle. C'est cela la raison pour le renversement sens dessus-dessous des êtres.
162 «Ananda, qu'est-ce que le renversement sens dessus-dessous du monde? Tout ce qui existe et est en rapport avec l'existence surgit faussement en sections et en parts. Le monde est fondé là-dessus, mais cette cause n'est pas une cause réelle. Tout ce qui est dépendant n'a rien dont il dépende, et de la sorte cela se déplace et glisse sans cesse. A cause de ceci, des mondes des trois périodes de temps et des quatre directions viennent à être. Leur union et leur interaction amènent des changements qui aboutissent aux douze catégories d'êtres.
164 «C'est pour cela que, en ce monde, le mouvement entraîne les sons, les sons entraînent les formes, les formes entraînent les odeurs, les odeurs entraînent le contact, le contact entraîne les goûts, et les goûts entraînent la conscience des dharmas. La pensée erronée aléatoire qui résulte de ces six crée du karma, et ce cycle continuel devient la cause de douze catégories différentes.
164 «Et c'est ainsi que, dans le monde, les sons, les odeurs, les goûts, le contact, et ainsi de suite, sont tous transformés à travers les douze catégories qui constituent un cycle complet.
165 «En se basant sur ce processus de cycle continu qui implique les phénomènes renversés sens dessus-dessous, ceux nés d'oeufs, ceux nés de matrices, ceux nés de l'humidité, et ceux nés de la transformation; les êtres avec forme, ceux sans forme, ceux avec pensée, et ceux sans pensée; les êtres pas totalement dotés de forme, ceux qui ne manquent pas totalement de forme, ceux pas totalement dotés de pensée, et ceux qui ne manquent pas totalement de pensée viennent à être en ce monde.
167 «Ananda, grâce à un processus continu de la fausseté, l'état sens dessus-dessous du mouvement a lieu en ce monde. Il s'unit avec l'énergie devenue quatre-vingt quatre mille sortes de pensées aléatoires qui soit volent vers le haut ou plongent vers le bas. A partir de là des oeufs viennent à être et transmigrent à travers les terres en tant que poissons, oiseaux, amphibiens, et reptiles, de sorte que leurs sortes abondent.
168 «Par un processus continu de pollution, l'état sens dessus-dessous du désir a lieu en ce monde. Il s'unit avec la stimulation devenue quatre-vingt quatre mille sortes de pensées aléatoires qui sont soit dressées ou horizontales. A partir de là des embryons dans des matrices viennent à être et transmigrent à travers les terres en tant que êtres humains, animaux, dragons, et immortels jusqu'à ce que leurs sortes abondent.
169 «Par un processus continu d'attachement, l'état sens dessus-dessous de l'inclination a lieu en ce monde. Il s'unit avec la chaleur devenue quatre-vingt quatre mille sortes de pensées aléatoires que vacillent et sont interverties. A partir de là des organismes dans l'humidité viennent à être et transmigrent à travers les terres en tant qu'insectes et qu'invertébrés rampants, jusqu'à ce que leurs sortes abondent.
170 «Par un processus continu de changement, l'état sens dessus-dessous de l'emprunt a lieu en ce monde. Sur la base de l'état sens dessus-dessous, il s'unit avec le contact devenu quatre-vingt quatre mille sortes de pensées aléatoires de nouveau et de vieux. A partir de là, des organismes qui sont soumis à des transformations viennent à être et transmigrent à travers les terres sous forme de créatures métamorphiques volantes et rampantes, jusqu'à ce que leurs sortes abondent.
171 «Par un processus continu de contrainte, l'état sens dessus-dessous de l'obstruction a lieu en ce monde. Il s'unit avec l'attachement devenu quatre-vingt quatre mille sortes de pensées aléatoires de raffinement et de brillance. A partir de là des entités animées qui ont forme viennent à être et transmigrent à travers les terres en tant que créatures favorables et défavorables, jusqu'à ce que leurs sortes abondent.
172 «Par un processus continu d'annihilation et de dispersion, l'état sens dessus-dessous de l'illusion a lieu en ce monde. Il s'unit avec l'obscurité devenue quatre-vingt quatre mille sortes de pensées aléatoires de l'obscurité et de la dissimulation. A partir de là, des entités animées qui sont sans forme viennent à être et transmigrent à travers les terres en tant qu'êtres vides, dispersés, annihilés, et submergés jusqu'à ce que leurs sortes abondent.
173 «Par un processus continu d'imaginations illusoires, l'état sens dessus-dessous des ombres a lieu en ce monde. Il s'unit avec la mémoire devenue quatre-vingt quatre mille sortes de pensées aléatoires qui sont dissimulées et attachées. A partir de là, des entités animées dotées de pensée, viennent à être et transmigrent à travers les terres en tant qu'esprits, fantômes, et êtres déviants, jusqu'à ce que leurs sortes abondent.
174 «Par un processus continu d'obtusité et de lenteur, l'état sens dessus-dessous de la stupidité a lieu en ce monde. Il s'unit avec l'obstination devenue quatre-vingt quatre mille sortes de pensées aléatoires qui sont sèches et atténuées. A partir de là, des entités animées à qui manque la pensée, viennent à être et transmigrent à travers les terres alors que leur vitalité et esprit se changent en terre, bois, métal, ou pierre, jusqu'à ce que leurs sortes abondent.
175-176 «Par un processus continu d'interaction parasitaire, l'état sens dessus-dessous de simulation a lieu en ce monde. Il s'unit avec la pollution devenue quatre-vingt quatre mille sortes de pensées aléatoires d'accord et de dépendance. A partir de là, des entités animées pas réellement dotées de forme, prennent des formes embryonnaires et transmigrent à travers les terres jusqu'à ce que leurs sortes abondent, en tant que méduses qui ont des crevettes pour yeux et ainsi de suite.
176 «Par un processus continu de d'incitation mutuelle, un état sens dessus-dessous de la nature a lieu en ce monde. Il s'unit avec des mantras pour devenir quatre-vingt quatre mille sortes de pensées aléatoires d'estimation et de convocation. A partir de là des entités animées ne manquant pas réellement de forme deviennent des êtres sans forme et transmigrent à travers les terres en tant que les êtres cachés de mantras et incantations, jusqu'à ce que leurs sortes abondent.
177-178 «Par un processus continu de fausse unité, l'état sens dessus-dessous de transgression a lieu en ce monde. Il s'unit avec des formations dissemblables devenues quatre-vingt quatre mille sortes de pensées aléatoires d'échanges réciproques. A partir de là des entités animées pas réellement dotées de pensée, deviennent êtres dotés de pensée et transmigrent à travers les terres dans des formes telles que celle d'une guêpe qui peut transformer une autre créature en sa propre espèce et ainsi de suite, jusqu'à ce que leurs sortes abondent.
179 «Par un processus continu d'inimitié et dommage causé, l'état sens dessus-dessous de tuer a lieu en ce monde. Il s'unit avec des monstruosités devenues quatre-vingt quatre mille sortes de pensées aléatoires en dévorant ses propres père et mère. A partir de là, des entités animées à qui ne manque pas réellement la pensée deviennent des êtres à qui la pensée fait défaut et transmigrent à travers les terres, jusqu'à ce que leurs sortes abondent sous des formes telles que le hibou, qui couve ses petits de boules de poussière, que ainsi que l'oiseau pou jing, qui incube un fruit empoisonné pour créer ses petits, ce sur quoi les petits de chacun mangent leurs parents et ainsi de suite, jusqu'à ce que leurs sortes abondent.
180 «Ce sont là les douze catégories d'êtres».
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[*]Dans la colonne de droite se trouve une restitution du texte sanscrit à partir de sa translitération chinoise. J'en ai trouvé plusieurs, certaines assez différentes, mais qui semblent cohérentes, même s'il n'y avait jamais la moindre explication sur leur provenance. On trouvera en annexe une autre version, apparemment plus cohérente, accompagnée d'une traduction, mais sujette aux mêmes précautions.
On trouvera en annexe une autre version sanscrite du mantra avec la traduction.